Pierre Kropotkine : Œuvres


Pierre Kropotkine
Œuvres
Éditions FM/petite collection maspero # 173


P8-2 : "L’année suivante (1868) il devint membre de la Société russe de géographie. En 1870 il découvrit, ou plus exactement affirma l’existence d’un archipel dans l’Arctique, découvert plus tard par les Allemands et appelé François-Joseph." Cf. P415-2

P15 : "Quant à la substance de l’anarchisme en tant que tel, ce fut le but de Kropotkine de prouver que […], et que le communisme libre (c’est-à-dire anarchiste) est la seule forme de communisme qui ait quelque chance d’être acceptée dans les sociétés civilisées."
Encyclopedia Britannica, 1905.

P15 à 16 : "La ville garantissant à chaque habitant demeure, nourriture et vêtement à un degré correspondant au confort valable seulement à cette époque pour les classes moyennes en échange d’un travail d’une demi-journée ou de 5 heures ; et comment tout ce qui est considéré comme le luxe pourrait être obtenu par chacun s’il rejoignait l’autre moitié de la journée, toutes sortes d’associations libres pour tous les buts possibles – éducatif, littéraire, scientifique, artistique ou sportif."
Encyclopedia Britannica, 1905.

P17-3 : "Le régime représentatif, que l’on dit être si pacifique, nous a-t-il préservé des guerres ? Jamais on ne s’est tant exterminé que sous le régime représentatif. Il faut à la bourgeoisie la domination sur les marchés, et cette domination ne s’acquiert qu’aux dépens des autres, par les obus et la mitraille. Il faut la gloire militaire aux avocats et aux journalistes, il n’y a pire guerroyeurs que les guerriers en chambre."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p189.

P18-3 : Inanité du vote. "Mais que demande-t-on aux électeurs ? On demande à dix, vingt mille hommes (à cent mille avec le scrutin de liste), qui ne se connaissent point du tout, qui ne se voient jamais, ne se rencontrent jamais sur aucune affaire commune, à s’entendre sur le choix d’un homme. […] Non, il doit être bon à tout faire, à légiférer sur n’importe quoi et sa décision fera loi. Le caractère primitif de la délégation s’est trouvé entièrement travesti, elle est devenue une absurdité."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p195-99.

P20-4 : Omniscience du député. "Votre représentant devra émettre une opinion, un vote, sur toute la série, variée à l’infini, de questions qui surgissent dans cette formidable machine – L’état centralisé."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p195-99.

P21-2 : Omniscience du député. "Et comme il lui est matériellement impossible d’avoir son opinion sur les milles sujets pour lesquels son vote fera loi, […] ; et au moment du vote il se prononcera pour ou contre le rapport, selon le signal du chef de son parti."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p195-99.

P24-3 : Besoins sociaux. "La consommation, la production et l’échange ; les communications, les arrangements sanitaires, l’éducation ; la protection mutuelle contre les agressions, l’entraide, la défense du territoire ; la satisfaction enfin, des besoins scientifiques, artistiques, littéraires, d’amusement."
La science moderne et l’anarchie, Stock, 1913, p92-94.

P27-3 : "Si l’art, sans idée révolutionnaire, ne peut que dégénérer, que me reste-t-il donc à faire ?"
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p 60-61.

P29-5 : Socialiste ? "L’idée de la nécessité d’abolir le salariat, d’abolir la propriété individuelle du sol, des maisons, des matières premières, des instruments de travail, du capital social en un mot. Quiconque ne reconnaissait pas cette idée fondamentale, quiconque ne la mettrait pas en pratique dans sa vie privée en renonçant à l’exploitation d’autrui, n’était pas reconnu socialiste."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p269.

P31-3 : "Nous nous représentons une société, dans laquelle les relations entre les membres sont réglées, […] par des engagements mutuels, librement consentis et toujours révocables, ainsi que par des coutumes et usages, aussi librement agréés. Ces coutumes, cependant, ne doivent pas être pétrifiées et cristallisées par la loi ou la superstition ; elles doivent être en développement continuel, s’ajustant aux besoins nouveaux, au progrès du savoir et des inventions, et au développement d’un idéal social, de plus en plus rationnel et de plus en plus élevé."
La science moderne et l’anarchie, Stock, 1913, p 55-57.

P33-3 : Droit coutumier en Europe du Ve au XVIe siècle.
La science moderne et l’anarchie, Stock, 1913, p 55-57.

P35-1 : "Toujours la maxime chrétienne : "Blessez pour guérir ensuite !""
L’anarchie, sa philosophie, son idéal, 1896, p28-33.

P35-4 : Le prix du travail.
L’anarchie, sa philosophie, son idéal, 1896, p28-33.

P36-3 : "Il n’y aura rien de fait si la révolution sociale ne commence par la distribution des produits, si elle ne garantit pas à tous ce qui est nécessaire pour vivre – c’est-à-dire le logis, la nourriture, le vêtement."
L’anarchie, sa philosophie, son idéal, 1896, p28-33.

P48-1 : "s’agit de produire, avec la moindre perte possible de forces humaines, la plus grande somme possible des produits les plus nécessaires au bien-être de tous."
La conquête du pain, stock, 1892, p 122-124.

P58-1 : "Rien ne se fait de bon et de durable que par la libre initiative du peuple, et tout pouvoir tend à la tuer."
Paroles d’un révolté, Stock, 1885, p255.

P157-4 : "L’état est, en somme, une société d’assurance mutuelle, conclue entre le propriétaire foncier, le militaire, le juge et le prêtre, afin d’assurer à chacun d’eux l’autorité sur le peuple et l’exploitation de la pauvreté."
La science moderne et l’anarchie, Stock, 1913, p 118-119.

P169-6 : "Il serait erroné, cependant, de se représenter les communes d’alors comme des corps municipaux modernes, […] La commune, issue des mouvements populaires ne se séparait pas du peuple. Par l’intermédiaire de ses districts, de ses sections, de ses tribus, constitués comme autant d’organes d’administration populaire, elle restait peuple, et c’est ce qui fit la puissance révolutionnaire de ces organismes."
La grande révolution, 1909, p 234-239.

P235-2 à 236-1 : Théorie de l’égoïsme. "Toutes les actions de l’homme, […] dérivent d’un seul motif : la recherche du plaisir."
La morale anarchiste, 1891.

P242-2 à 242-5 : "Sème la vie autour de toi. Remarque que tromper, mentir, intriguer, ruser, c’est t’avilir, te rapetisser, te reconnaître faible d’avance, faire comme l’esclave du harem qui se sent inférieur à son maître. Fais-le si cela te plaît, mais sache d’avance que l’humanité te considérera petit, mesquin, faible, et te traitera en conséquence. Ne voyant pas ta force, elle te traitera comme un être qui mérite de la compassion – de la compassion seulement. Ne t’en prend pas à l’humanité, si toi-même tu paralyses ainsi ta force d’action.
Soit fort au contraire. Et une fois que tu auras vu une iniquité et que tu l’auras comprise – une iniquité dans la vie, un mensonge dans la science ou une souffrance imposée par un autre -, révolte-toi contre l’iniquité, le mensonge et l’injustice. Lutte ! La lutte c’est la vie d’autant plus intense que la lutte sera plus vive. Et alors tu auras vécu, et pour quelques heures de cette vie tu ne donneras pas des années de végétation dans la pourriture du marais.
Lutte pour permettre à tous de vivre de cette vie riche et débordante, et sois sûr que tu trouveras dans cette lutte des joies si grandes que tu n’en trouverais pas de pareilles dans aucune autre activité.
C’est tout ce que peut te dire la science de la morale. À toi de choisir."
La morale anarchiste, 1891.

P250-3 : "Ne croyez pas ceux qui vous diront : "Pas encore ! C’est trop tôt !" Non, il n’est pas trop tôt ; maintenant une fois pour toutes."
Déclaration lue au meeting de Whitehall à Londres, le 3 novembre 1903, reproduit par freedom, novembre 1905 ; retraduit du russe, proboujdenie, Detroit, 1931, n°15, p 131.

P271-3 : Humour. "Le massacre des bourgeois en vue du triomphe de la révolution est un rêve insensé. Leur nombre même s’y oppose ; car outre les millions de bourgeois qui devraient disparaître dans l’hypothèse des Fouquier-Tinville modernes, il y aurait encore les millions de travailleurs demi-bourgeois qui devraient les suivre. En effet, ceux-ci ne demandent qu’à devenir bourgeois à leur tour, et ils s’empresseraient de le devenir, si l’existence de la bourgeoisie n’était frappée que dans se résultats et non dans ses causes."
L’action anarchiste dans la révolution, publié dans la revue "Les temps nouveaux", 1914.

P292-2 : "Un peuple qui aura su organiser lui-même la consommation des richesses et leur reproduction dans l’intérêt de toute la société, ne pourra plus être gouverné. Un peuple qui sera lui-même la force armée du pays, et qui aura su donner aux citoyens armés la cohésion et l’unité d’action nécessaires, ne sera plus commandé. Un peuple qui aura lui-même organisé ses chemins de fer, sa marine, ses écoles, ne pourra plus être administré. Et enfin, un peuple qui aura su organiser ses arbitres pour juger les petites disputes, et dont chaque individu considérera comme un devoir d’empêcher que le gredin n’abuse du faible, sans attendre l’intervention providentielle du sergent de ville, n’aura besoin ni d’argousins, ni de juges, ni de geôliers."
L’action anarchiste dans la révolution, publié dans la revue "Les temps nouveaux", 1914.

P300-2 : "La France marche à la tête des autres nations dans la voie de la révolution sociale. C’est elle qui a fait 1789-93, qu’elle a eu 1848, et qu’elle a planté un jalon en 1871, tandis que l’Allemagne n’a pas encore fini d’abolir son régime féodal […]. Dans ces conditions, un nouvel écrasement de la France serait un malheur pour la civilisation. Le triomphe de l’état militaire centralisé allemand en 1871 a valu à l’Europe trente ans de réaction, et à la France, il a donné le culte militaire, le boulangisme, l’affaire Dreyfus et l’arrêt, je dirai plus : l’oubli pour trente ans de tout le développement socialiste qui se faisait vers la fin de l’empire."
Revue "Les temps nouveaux", 4 novembre 1905.

P303-5 : "Là où les naïfs croient découvrir de profondes causes politiques, ou bien des haines nationales, il n’y a que les complots tramés par les flibustiers de la finance. Ceux-ci exploitent tout : rivalités politiques et économiques, inimitiés nationales, traditions diplomatiques et conflits religieux."
La guerre, 1912, p 8-10.

P338-6 : "Même si la dictature du parti était un moyen efficace pour abattre le système capitaliste – ce dont je doute profondément -, elle est un obstacle profond à l’établissement du socialisme."
Lettre à Lénine, Dmitrov, 4 mars 1920. Publiée par Bontch Brouévichtch dans Zvesda de Leningrad en 1930 ; texte pris dans Dielo Trouda, new York, 1956.

P375-4 : "Je crois enfin que les peuples qui se sont séparés en petits états commenceront à organiser des formes de vie sans état : 1° parce qu’ils échappent au danger militaire de conquête ; 2° qu’il sera plus facile de passer à l’organisation socialiste dans ces formes sans état, c’est-à-dire dans des communes indépendantes, formant des unions fédératives, lorsque les hommes se débarrasseront de leur idole actuelle la centralisation étatiste et de l’état fort."
Lettre à Alexandre Makhno, Dmitrov, 2 mai 1920 ; Traduction du groupe de Jean Grave.

P412-5 à P416-1 : Œuvre géographique de Kropotkine.
Ya. F. Antochko, dans la revue de l’université de Moscou de 1961.

P438-3 : 1er mai 1886 à Chicago.

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