La chasse aux papillons 29/08/15

Un brin de cheveu d’elle, on va le rajouter à la collection.
Collier d’agneau au cumin avec des carottes.
Tu as la nuit pour avancer, alors bosse.
Ils ont besoin de raconter leur vie sur FB.
Les dessins finissent toujours en animaux, alors qu’au départ ce ne sont que gribouillage.
Je ne retrouve plus le reste des cheveux à moins que je ne les aie brûlés pour faire une incantation à son retour.
Le monde est mieux comme ça.
Elle n’imagine pas l’effort démesuré qu’il m’a fallu faire.
Je n’avance ni avec l’une, ni avec l’autre.

La chasse aux papillons 28/08/15

Côtes d’agneau, haricots verts, sauce blanche.
Toujours aussi nul avec la petite.
Il faut retrouver le plaisir de la création artistique.
Je ne comprenais rien à ce qu’il racontait et en plus il postillonnait.
Lui prendre la main.
Quand tu passes trop de temps seul, tu finis par avoir des crises de haine.
Le dernier de l’arsenal est arrivé.
Il faut que tu trouves ta position géographique stratégique.
Dur de faire cohabiter deux sauvages.
Mettre des palettes aux murs.
Aller faire un tour à Cordes.
La table est trop basse.
J’adore cette chanson, elle est courte, cruelle et belle.
Ils jouaient avec des feux d’artifice dans la rue.
Quand est-ce qu’ils vont me donner le logiciel ?

La chasse aux papillons 27/08/15

Deux filets, boite de quatre sauce bbq, sundae caramel.
Le visage éclairé par le phone, on dirait une Madone.
Tu es trop con, tu n'as pas prévu de feuille de rechange.
The blonde is back.
La copine brune de sa sœur était très jolie. Il y avait aussi la blonde avec une grosse tête et un chignon et la brune à la tête ronde qui sourit avec les yeux qui sourient.
Il s'agit d'un police python et d'un Beretta.
Il faut que j'arrête d'être aussi nul avec elle.
Je ne crois pas que je reverrai la belle brune qui m'aimait bien.
Celui-ci, il était fait pour deux.
Puis-je aller avec l'autre qui m'aime bien et que j'aime bien alors qu'en fait je t'aime plus qu'elle ?
Putain qu'est-ce qu'il va donner comme conseil Highlander ?
Il est à peu près aussi nul que moi.
Évidement ça fini à la baston.
Si on coupe ici, pourquoi se faire chier à débrancher là ?

La chasse aux papillons 26/08/15

Agneau sauce blanche, haricots verts.
Mercredi 13:30.
Si elle l'a mis à l'envers c'est qu'elle ne veut pas qu'on le lise.
On mangera le reste de l'agneau demain, mais après il faudra bouger.
Ça sert à ça d'avoir un nom chelou.
Elle fait sonner un Bösendorfer.
J'aurais eu bien tort de ne pas voir la fin, en plus il y a la reine d'Angleterre.
On s'endort, alors ne restons pas sur le canapé.
Ils subissent une attaque à la mousse. Il faut sauver les femmes en premier.
Avec le casque ce n'est pas facile pour s'embrasser.
Un jour on ira dans l'espace.

La chasse aux papillons 25/08/15

J'aime bien l'esthétique pirate.
On récupère les lunettes vendredi prochain.
Saumon fumé, sauce blanche, escargots.
Il nous reste un peu plus de trois heures pour dormir.
On passera au bar avant de manger, sinon on ne va jamais y aller.
On n'a pas fait le concours de sudoku aujourd'hui.
Tu aurais dû parler à la brune avec la robe noire, sûrement reubeu.

La chasse aux papillons 24/08/15

Happy birthdier Diday.
Je suis sûr qu'elle va aimer ce genre de truc, comme ça elle montrera qu'elle est une jeune fille moderne, mais trois grammes de sentiments et ça flippe sa race.
Tu ne lui as pas dit son nom depuis trois jours.
Demain, on monte boire des coups.
Après les lunettes on ira voir l'expo.
Pizza saumon crème fraîche.
Ça fait longtemps que vous êtes là et vous ne changez pas, vous avez toujours l'air d'une gamine fraîchement sortie du collège.
Le lundi c'est aspirateur.
Je pense qu'ils doivent faire des parties fines dans l'appartement d'en face.
J'ai la semaine pour finir avec elle.
Il faudrait bien qu'elle rentre de vacances de chez ses parents.
Deux heures après, le nez coule encore.

La chasse aux papillons 23/08/15

L'armée, le mieux c'est quand ça s'arrête.
J'adore le carrosse.
Je m'éclate à la pistoche.
Vraiment très, très bien.
I'm back.
J'ai commandé de quoi refaire l'arsenal.
Son bidon est séparé en deux.
On a refait notre salade Bresaola et mont blanc chantilly.
Il faut déplacer la hi-fi à côté de la télé.
Après les météorites, la guerre, drôles de rêves.
On remet le réveil à 11:55.
J'ai un sale bouton sous le coccyx.
Si tu attrapes une feuille ce n'est pas juste pour la plier.

La chasse aux papillons 22/08/15

Vu que je ne suis pas très drôle en vanne.
Quelle divine apparition, là au coin de la rue.
Le plus dur ça va être pour s'en débarrasser.
Quand tu éternues on dirait un cheval.
Tu as réparé le collier et rangé les CD, au niveau de la petite par contre ce n'est pas terrible.
Il faudra au moins récupérer une orange.
Elle dit bonjour en avance, ça me surprend.
Il faut parler plus que ça, tant pis pour les conséquences.
J'espère que c'est juste une mise à jour et non pas un changement de version.

La chasse aux papillons 21/08/15

Levé un peu tôt, la tête et le bide en vrac.
Heureusement il m'avait mis la sagesse à côté.
Est-ce que deux asociaux peuvent faire société ?
Il me semblait bien que le support des CD de reggae allait se casser la binette.
Là il ne faut plus déconner, il faut y aller.
On va virer les pieds et les mettre allongés.
Tu passes un autre niveau, tu ne t'arrêtes plus.
Vous m'avez tellement manqué.
Linge, courses à inventer.
C'est ce soir qu'il fallait passer.

La chasse aux papillons 20/08/15

Nouvelle cartouche, nouveau paquet.
La journée est vite passée, et toi tu n'es pas passée.
On s'entend bien entre cousins.
On va peut-être s'avaler une petite aspirine, car entre le Ricard et le rouge ça fait pas mal.
Il y avait une belle brune au bar de l'aéroport ainsi qu'un distributeur.

La chasse aux papillons 19/08/15

Tout le monde trouvait que c'était le plus beau cheval.
C'était exactement mon genre de femme.
Les cuisses, le dos et maintenant les fesses, je suis rouillé de partout.
Tu espères toujours en croiser une.
Il faut que tu trouves une masseuse, sinon c'est les vagues qui s'en chargeront.
Ils sont plus chers, mais la quantité et la qualité rendent les prix tout à fait raisonnable.
Je ne sais pas ce que c'est et il y a une araignée collée dessus.
Tu as vu une étoile filante, le reste c'est sûrement dû à la fatigue des yeux.
Le seul vœu que je pourrais faire c'est que tu m'aimes.
Il me tarde de revoir mon petit chat.
Je n'entends plus le son de la télé.
Pour la dernière journée, il va falloir se baigner des heures.
Bon, on va voir s'il y a quelque chose d'intéressant sinon on va se coucher.

La chasse aux papillons 18/08/15

Tu me manques tellement que je recommence à m'énerver contre tout et surtout contre moi.
J'étais à deux doigts de l'écraser.
Quand tu lui appuies sur le bouton, il lève les bras en l'air et monte les yeux au ciel.
Si je ne trouve pas, je rase tout la semaine prochaine. Je te plaisais bien quand j'étais chauve.
À fond, on décollait bien au-dessus des vagues.
J'ai déjà pris des 27 et ils arrivaient bien à destination.
C'est quoi ce bruit? On dirait qu'il pleut, mais ce n'est pas le cas.
J'ai très envie de dormir, alors je ne vais pas écrire plus.

La chasse aux papillons 17/08/15

Tu as rêvé de météorites qui tombaient sur la terre, le rêve était très clair.
Tu aurais dû penser plus tôt à faire un détour par Cordes.
Il faudra bien que tu ailles chercher des cigarettes.
Il y avait cette fille avec de longs cheveux bruns, et celle qui ressemblait à celle que tu n'as rencontré que deux fois et cette jeune qui n'avait vraiment pas de jolies jambes.
Tu vas essayer de ne pas renverser ton verre ce soir.
Quand la voiture noire sera partie tu pourras t'occuper de la voisine.
Si mon petit chat veut bien, je resterai à Paris.
Et toi, tu me manques toujours autant.

La chasse aux papillons 16/08/15

Tout le temps il faut que je pense à toi.
J'ai connecté la cible sur le système d'alarme de la voiture.
Je voulais l'aider à monter sur l'arbre.
On a dix minutes pour en faire un maximum.
La semaine devrait être bien occupée.
Nous voilà déjà fin août.
Espérons que la chatte revienne vite.
Elles étaient toutes très jeunes.
Il faudrait bien tenter une nouvelle plage.
Le bas était trop petit, le haut débordait.
Avant je profitais de l'apéro pour faire quelques lignes.
Vite avant que le zéro n'apparaisse.
Je ne sais pas si je reverrai un jour la dame de Haute-Savoie.

La chasse aux papillons 15/08/15

J'aimais bien la petite avec sa robe jaune et celle avec les cheveux rose qui m'a servi ma glace.
Tu parles, tu parles, tu parles pour ne rien dire.
Je suis beaucoup trop égocentrique pour m'intéresser à ma gueule.
Je crois avoir trouvé un truc, ses parents espéraient un garçon quand elle est née et elle a dû le ressentir profondément. Du coup elle se sent différente des autres en tant que femme et oscille entre les étapes 1 et 2, c'est à dire la honte et la fierté d'être une femme sans jamais atteindre l'étape suivante qui est qu'on n'a ni avoir honte ni à être fier de ce que l'on est. Il faudra que je lui demande si c'est vrai.

La chasse aux papillons 14/08/15

Chaque fois elle produit son petit effet, la prochaine fois j'embrasse direct et je lui fous la main au paquet.
Elle rigole de bon cœur.
J'ai du mal à avancer ce soir.
Il y avait celle tout en blanc avec de longs cheveux et un cul majestueux.
Elle t'évoque tout un tas de pensées érotiques.
Il y a de temps en temps un effluve de fromage.
Au bout d'un moment je donne des coups.
Moi je suis pour sortir les femmes du sous-sol pas pour les y mettre.
Je raconte toujours les mêmes conneries.
J'ai fait le terrassier et j'ai mis le chat dans la cabane.
Il s'est mis à pleuvoir quand j'étais aux poubelles.

La chasse aux papillons 13/08/15

Bien sûr que je veux passer avec vous, d'ailleurs je ne suis là que pour ça.
J'ai toujours du mal à changer de page.
À force de regretter que tu ne m'aimes pas, je réveille mon ulcère.
Il faut que les choses avancent avec mon petit chat.
La vidéo s'est arrêtée quand l'avion est rentré dans les nuages.
Et du coup je ne me suis pas baigné aujourd'hui.
Elle aime bien s'occuper des petits vieux.
Et s'il a fermé la boutique je ne sais pas quand je la reverrai.
La pluie a un petit peu rafraîchi l'atmosphère.
Mais elle n'est pas si con que ça, elle finira bien par se rendre compte qu'il n'y a que nous deux.
Le vent qui souffle devrait nous aider à dormir.

La chasse aux papillons 12/08/15

Levé 04:50, départ 05:20, Denfert 05:37, bus 05:50, aéroport 06:07, salle d'embarquement 06:25.
Évidemment, elles sont toujours avec des cons.
Il leur fallait une Grecque pour faire la pub.
Adana sauce blanche.
Elle a des seins très fiers.
On va embarquer avec les pirates.
Je suis toujours à côté d'un petit bébé.
Le A c'est le hublot.
On va être du côté du soleil levant.
Deux heures dans l'eau ça fait du bien.

La chasse aux papillons 11/08/15

Saumon fumé, blinis.
Personne, depuis que tu n'es plus là la merde s'installe.
Tes plans sont à chaque fois dérangés.
Vendredi, presque deux heures c'était fermé et aujourd'hui à sept heures et demie encore porte close, j'espère qu'il n'est rien arrivé de grave.
Je ne vois pas c'est quoi le projet.
J'aurais...

Arthur M. Schlesinger Jr. : Les 1000 jours de Kennedy

LES 1000 JOURS DE KENNEDY
Arthur M. SCHLESINGER Jr.
Edition DENOËL – 1966

(+ Who's who.)

 

(P9-Avant propos.–11)

John Fitzgerald Kennedy aurait aimé écrire le livre de sa présidence et personne ne pourra se mettre à sa place. Arthur M Schlesinger§ écrit ses souvenirs et tient à disposition des historiens les références. Le récit en reste subjectif et basé sur le livre de bord qu’il a tenu durant cette période.
(P13-Prologue.-16)
Il faisait froid et il neigeait le soir du concert d’investiture, le lendemain le ciel était bleu, au Capitole le poète Robert Frost dit quelques mots puis le président-élu prêta serment et lut le discours d’investiture.

(P17-I. Le chemin de la nomination. 1. Chicago 1956.–20)

Kennedy élu du Massachusetts à la chambre des représentants en 1946 puis au sénat en 52, la lutte pour la vice-présidence à la convention démocrate de 56 le fit connaître. Il était en course contre Estes Kefauver en tête, puis Lyndon Johnson§ annonce que le Texas vote pour Kennedy et Albert Gore annonce le Tennessee pour Kefauver qui l’emporte.
(P20-2. Kennedy et les libéraux.–24)
Eisenhower§ candidat républicain remporta la présidence en 1956, mais les démocrates gagnèrent le sénat et la chambre des représentants. En 53-54 Kennedy malgré son aversion pour Mc Carthy ne peut l’attaquer publiquement, car c’est un ami de la famille, en particulier de son père.
(P24-3. Kennedy et Cambridge.–28)
Un soir de Juillet 59 Schlesinger§ alla dîner à Hyannis Port avec John et Jacqueline, ce fut la première fois qu’ils eurent une discussion à bâton rompu.
(P29-4. Kennedy et les élections primaires.–32)
La campagne de Kennedy pour les élections primaires commença quelques semaines plus tard, Humbert Humphrey§ et Stuart Symington aussi étaient en course, Stevenson§ ne se présentait pas, mais Lyndon Johnson§ le serait sûrement. JFK annonça officiellement sa candidature le 2 Janvier.
(P32-5. Kennedy et Stevenson§.–35)
Kennedy rencontra Stevenson§ au printemps 1960 au moment de l’affaire des U2 (avion espion de la CIA abattu lors d’une mission photographique au-dessus de l’Union Soviétique). Celui-ci ne voulut pas prendre position pour un candidat.
(P35-6. Après la Virginie de l’Ouest.–41)
Le 10 Mai victoire écrasante de Kennedy en Virginie de l’Ouest, Humphrey§ se retire de la course. Certains veulent que Stevenson§ se présente, et Kennedy pense à Humphrey§ pour la vice-présidence.

(P42-II. Triomphe à Los Angeles.  1. Le choix d’un président.–48)

Convention démocrate en Juillet 1960 à Los Angeles, de plus en plus de partisans se pressent pour que Stevenson§ soit candidat, en particulier les partisans de Johnson§ qui espèrent faire barrage à Kennedy au premier tour et gagner au second. Par exemple pour le Minnesota état clef, on a Mc Carthy pour Stevenson§, Freeman§ pour Kennedy et Humphrey§ hésite. Stevenson§ lors de ses apparitions à la tribune ne se déclare pas, puis lors du vote Kennedy l’emporte haut la main
(P48-2. Le choix d’un vice-président.–52)
Comme vice-président JFK voulait un libéral du Middle West connaissant les problèmes agricoles comme Humphrey§, Orville Freeman§ du Minnesota ou Stuart Symington du Missouri. Philip Graham diplômé en droit de Harvard avait été assesseurs des juges à la cour suprême puis, engagé dans l’aviation après Pearl Harbor il avait combattu en extrême orient, après sa démobilisation il avait pris la direction du Washington Post. Il convint JFK de prendre Lyndon Johnson§.
(P52-3. La décision.–57)
Johnson§ représente la partie du pays qui a le plus de méfiance envers Kennedy, et en tant que vice-président il rétablirait l’unité des démocrates. Johnson§ consulte Rayburn§, Homer Thornberry du Texas, Rowe, John Nance Garner qui sont plutôt contre.
(P57-4. La nomination de Lyndon Johnson§.–63)
Kennedy reçoit Walter Reuther§, Arthur Golberg et Alex Rose qui viennent parler au nom des syndicats, ils sont contre Johnson§. JFK envoie son frère Bobby§ chez Sam Rayburn§ pour prendre la température, atermoiements, coups de fil et finalement Lyndon Johnson§ accepte la vice-présidence.
(P63-5. La nouvelle frontière.–66)
Beaucoup ne sont pas d’accord sur le choix de Johnson§, mais le choix d’un candidat du Sud rétabli la balance avec le libéralisme catholique de Kennedy. JFK fait son discours d’acceptation, discours de " la nouvelle frontière".

(P6-III. La campagne présidentielle. 1. Premières initiatives.–72)

Début Août Schlesinger§ rend visite au Kennedy à Hyannis Port, le village de Cape Code a était transformé en camp retranché assiégé par les journalistes. Là il rencontre l’écrivain Norman Mailer (The deer park, Les nus et les morts…). Les invités partent faire un tour en bateau, Kennedy charge Stevenson§ de faire un rapport sur la politique étrangère. Eric Sevareid du Boston Globe explique qu’il n’y a aucune différence entre Kennedy et Nixon§, JFK engage Schlesinger§ à écrire un livre exposant les différences réelles entre les deux candidats. Mobilisation et motivation des différentes troupes démocrates pour l’élection.
(P72-2. La balance penche.–75)
Septembre Kennedy multiplie les meetings et le 26 premier débat télévisé Nixon§/Kennedy qui commence à faire pencher la balance. Ted Sorensen§, Richard Goodwin§ et Myer Feldman§ lui préparent ses discours. John Bartlow Martin et Joseph Kraft vont dans les localités où il doit parler pour se renseigner sur l’état d’esprit et les préoccupations de la population. Le professeur Archibald Cox de Harvard dirige un bureau à Washington chargé de réunir les mémoires des différents experts pour en faire des projets de discours. Après le deuxième débat télévisé, on se mit à parler du style Kennedy.
(P76-3. La parole est au peuple.–78)
Le 24 Octobre un tribunal de Géorgie incarcère le pasteur Martin Luther King, JFK averti téléphone Mme King et Robert Kennedy§ au juge pour demander une libération sous caution. A la mi-octobre, on ne peut plus confondre Nixon§ et Kennedy. Eloge de Eleanor Roosevelt sur Kennedy. La fin de la campagne s’enflamma et le mardi JFK fut élu 35ème président des Etats-Unis à une faible majorité.

(P80-IV. Avant la présidence. 1. La famille Kennedy.–84)

Joseph Kennedy, le frère aîné est mort à la guerre. Le grand-père avait été deux fois maire de Boston et son père ancien élève de Harvard était un homme d’affaires prospère, à table on ne parlait jamais d’argent mais de politique. John passa une partie de son enfance malade au lit (diphtérie, scarlatine, appendicite aiguë,…), il passait des heures à lire.
(P84-2. L’expérience anglaise.–87)
Entre ces deux années à Harvard il passa un été en Europe, Londres, Paris, St Jean de Luz, Lourdes, Carcassonne, Milan. Puis l’année suivante son père fut nommé ambassadeur en Grande Bretagne et John commença à passer ses vacances aussi souvent que possible à Londres, il avait une grande admiration pour Churchill qu’il ne devait rencontrer que 20 ans plus tard sur le yacht de Onassis avec Jacqueline, l’auteur dramatique William Douglas Home et sa femme. Harvard autorisa Kennedy à passer la seconde partie de l’année scolaire 38-39 à travers l’Europe de l’Est, la Russie, dans le Moyen Orient et les Balkans, il s’arrêta à Berlin et Paris. Après qu’il eut obtenu son diplôme de l’université en 1940 sa thèse fut publiée sous le titre "Pourquoi l’Angleterre dort." En réponse aux recueils de discours de Churchill intitulé "Pendant que l’Angleterre dort."
(P87-3. La guerre.–89)
En 41 Kennedy réussit à rentrer dans la marine malgré sa colonne vertébrale. Après Pearl Harbor il se fait  affecter au service actif sur une vedette lance torpille (PT109), lors de la campagne des îles Salomon, Talagi et Rendova en Août 43 le bateau est coulé et Kennedy ramena un de ses hommes jusqu’au rivage en le tirant par son gilet de sauvetage, un an plus tard son frère Joe est tué lors d’une mission aérienne, puis le mari de sa sœur Kathleen est tué en France. Jacqueline a dit "La mort des hommes jeunes le hantait jusqu’à l’angoisse".
(P89-4. A la recherche de lui-même.–95)
En Juin 45 il se rendit à San Francisco afin d’assister pour le compte de la presse Hearst à la fondation des Nations Unies, il fut plutôt déçu. En 1946 il retourne à Boston comme député, et est élu sénateur en 52. Robert Kennedy§ se joignit à l’état major de la campagne présidentielle de Stevenson§ en 56, Schlesinger§ qui en faisait aussi parti eu l’occasion de se rabibocher avec lui. L’état major de Kennedy au sénat se composait de son frère Bob§, Lawrence O’Brien, Kenneth O’Donnell et Dave Powers.
(P95-5. Mariage.–99)
Jacqueline Bouvier belle, intelligente, cultivée est issue d’une famille francoaméricaine de la haute société, elle évolue dans le monde des arts, elle reçut le prix de Paris Vogue pour un essai où elle écrivait que les trois hommes qu’elle aurait aimé connaître était Baudelaire, Wilde et Diaghilev. Ils se marièrent en Septembre 53. L’ombre de la souffrance physique ne quitta jamais Kennedy avec des problèmes de colonne vertébrale, la malaria après le naufrage de 43, sa sœur Kathleen fut tuée dans un accident d’avion en 1948, en 51 lors d’un voyage au Japon il contracta une fièvre jusqu’à 41,1°. En 54 on lui mit une plaque métallique dans le dos mais l’infection obligea à la retirer. En 57 la doctoresse Janet Travell lui donne un nouveau traitement à base de Novocaïne et s’aperçoit qu’il a la jambe gauche plus courte de 2 cm que la droite, donc des chaussures orthopédiques et un régime alimentaire spécial transforment sa vie et lui permettent de retrouver sa force et sa vitalité.
(P99-6. Politique et vie privée.–103)
Etre catholique et sénateur était un obstacle à la présidence. Il avait discuté de la vice-présidence avec son père dés 53 et de la présidence après 56. Dans "A profile in courage" JFK analyse les dilemmes moraux de la vie politique : intérêts locaux/internationaux, privé/général. Jacqueline l’aida à  séparer le public et le privé mais en faisant en sorte que le public reste fidèle au privé. Son ignorance de la chose politique et ses centres d’intérêts artistique et culturel était pour John une soupape de sécurité.
(P103-7. L’esprit Kennedy : 1.–108)
JFK était un homme d’action qui pouvait sans difficultés passer au domaine des idées, il était objectif, pratique, ironique, sceptique, libre de tous liens et intellectuellement insatiable, il lisait énormément et tout le temps surtout des ouvrages d’histoire et des biographies, rarement de la poésie et pratiquement pas de romans, il notait énormément de citations. C’était un catholique progressiste et atypique dans la société catholique américaine. Il était pour le retour des idées et des intellectuels dans la politique comme pour les pères fondateurs de l’Amérique.
(P108-8. L’esprit Kennedy : 2.–111)
Kennedy était un historien, plus pragmatique qu'idéologique, Richard Goodwin§ dit "L’homme devait affronter les dieux, et tout en connaissant l’inutilité du combat, lutter jusqu’au bout et jusqu’à sa fin tragique".
(P111-9. L’homme contemporain.–115)
Après la mort de Kennedy, Stevenson§ l’appela " l’homme contemporain". Premier président né au XX ème siècle pendant la première guerre mondiale, élevé pendant la dépression, combattant durant la 2ème guerre et commençant sa carrière politique à l’âge atomique. Pendant les années 50 certains recherchés la sécurité aux dépens de la personnalité et devinrent les cadres de la société, d’autres firent le contraire et devinrent les beatniks. JFK réussit à marier les deux, pour sa génération et surtout la suivante il représentait l’intégrité et la liberté, la possibilité de se libérer du passé et du besoin de se révolter contre ce passé, la méfiance de la génération d’après guerre et les aspirations de la nouvelle : la réussite par l’expérience, l’absence de démagogie, la sensibilité sans mièvrerie.

(P116-V. Les forces se rassemblent. 1. La préparation du pouvoir.–122)

Richard Neustadt diplômé de sciences politique avait travaillé au budget, puis comme conseiller à la Maison Blanche sous Roosevelt§ avant de devenir professeur à l’université de Columbia, Clark Clifford avait travaillé avec Truman et était devenu l’un des avocats les plus cotés de Washington. Kennedy leur demanda de faire des mémoires indépendamment l’un de l’autre sur les premières mesures à prendre et quoi faire dans l’intervalle entre l’élection et la prise de pouvoir.
(P122-2. A travers les écueils de la période transitoire.–123)
Kennedy décida (de toute manière il ne pouvait pas faire autrement) de garder Edgar Hoover au FBI et Allen Dulles§ à la CIA. Clifford était chargé des relations avec l’administration Eisenhower§ qui rompt les relations diplomatiques avec Castro au début 61.
(P124-3. Le choix des ministres : I.-129)
A la maison blanche : Ted Sorensen§ conseiller particulier ; Pierre Sallinger attaché de presse ; Ken O’Donnel, Laurence O’Brien, Richard Goodwin§, Myer Feldman§ et Ralph Dungan attachés à son cabinet. Le milieu financier et juridique de New York (Robert Lovett, John Mc Cloy) se méfie de Kennedy surtout depuis son discours de 1957 où il avait attaqué la politique française en Algérie. Mais après l’élection JFK rencontre Robert Lovett avec qui il s’entend très bien. Luther Hodges (Caroline du Nord) au commerce (9). Abraham Ribicoff§ (Connecticut) à la santé, éducation, bien-être (10). Steven Udall (Arizona) à l’intérieur (6). Arthur Goldberg (Illinois) au travail (8). Robert Mc Namara§ (Michigan) à la défense (3).
(P129-4. Le choix des ministres : II.–138)
Douglas Dillon§ (républicain) aux finances (2) assisté de David Bell§ au budget et au conseil économique le professeur Walter Heller§ (Université du Minnesota), James Tobin (Harvard, Yale) et Kermit Gordon§. Adlaï Stevenson§ ambassadeur aux Nations Unies. Dean Rusk§ au département d’état (1) avec Chester Bowles§ (fondation Rockfeller) comme sous-secrétaire aux affaires étrangères. Robert Kennedy§ (qui avait travaillé à la commission antiracket) à la justice (4). Georges Mc Govern pour diriger le programme "des vivres pour la paix". Orville Freeman§ (libéral du Minnesota) à l’agriculture (7) et Edward Day (des Assurances Prudential de Californie) aux postes (5).

(P139-VI. Prélude à la nouvelle frontière. 1. Le recrutement.–146)

Il restait à pourvoir environ 1200 postes de hauts fonctionnaires. Sargent Shriver partait des postes et cherchait les personnes les mieux qualifiées et Laurence O’Brien partait des gens et cherchait les postes qui leurs convenaient. On garda une partie des employés de carrière déjà en place. Averell Harriman§ ambassadeur itinérant du département d’état. Mc Georges Bundy§ et Walt Rostow§ chargés des questions de sécurité nationale à la Maison Blanche. Noms des hauts fonctionnaires au département d’état (affaires étrangères), à la défense, aux finances, la justice, l’intérieur, le commerce, le travail, l’éducation, la santé publique…
(P146-2. L’esquisse du programme.–152)
Kennedy charge une trentaine de commissions durant l’interrègne (période de transition entre l’élection et l’investiture) de remettre des rapports (analyse + propositions) sur différents sujets de politique intérieure et extérieure.
(P152-3. La préparation du grand jour.–155)
Enfants : Caroline, John Jr (11/1960). Décembre 1960 un certain Richard Pavlick veut le tuer à la dynamite. Glenn Seaborg (Université de Californie) président de la commission à l’énergie atomique. Discussions avec Eisenhower§ président sortant sur les risques de conflit au Laos, détérioration des réserves d’or, la CIA équipait et entraînait les exilés cubains (camps au Guatemala) en vue d’une action possible.

(P156-VII. Le voyage en Amérique latine. 1. "des vivres pour la paix".–161)

Premiers jour de l’investiture et mise en place d’un programme "des vivres pour la paix", distribuant aux pays en voie de développement des surplus agricoles. Pour cela Schlesinger§ part en Amérique latine.
(P161-2. Le dilemme latinoaméricain.–165)
Depuis Roosevelt§ la seule politique des USA en Amérique latine a été de faciliter les investissements privés favorisant les dictatures, et donnant des américains une image de pilleurs (Cf. St Domingue, Cuba).
(P165-3. En reconnaissance à travers l’hémisphère : I.–170)
Schlesinger§ est chargé d'enquêter sur Castro, première étape l’Argentine (laisser faire les USA et pauvreté), puis le Brésil (corruption et pauvreté, mais un nouveau président Janio Quadros qui semble vouloir faire bouger les choses).
(P170-4. En reconnaissance à travers l’hémisphère : II.–174)
Suite du voyage en Bolivie, au Pérou, et au Venezuela.

(P175-VIII. L’alliance pour le progrès. 1. L’évolution d’une politique.–179)

Analyse de la situation sud-américaine et de la politique des USA depuis le "bon voisinage" de Roosevelt§, espérances créées par l’élection de Kennedy.
(P179-2. Les origines de l’alliance.–182)
Les prémices de l’alliance latino-américaine.
(P182-3. La commission latino-américaine.–184)
La commission latino-américaine propose quelques axes d’action et dénonce une menace communiste. Cette commission est composée de Richard Goodwin§, Berle,  Arturo Morales Carrrion et Theodoro Moscso du gouvernement Muñoz de Porto-Rico, Lincoln Gordon de Harvard qui avait participé au plan Marshall, Robert Alexander de Rutgers expert de la gauche démocratique en Amérique latine et Arthur Whitaker historien de Pennsylvanie.
(P184-4. Les maladies infantiles de l’alliance.–188)
Opposition des militaires (John Davies Jr, Lemnitzer) qui veulent aider militairement tous les régimes anticommunistes quelle que soit leur nature (démocratique ou pas). Certains pays consacraient plus du quart de leur budget à l’armement acheté aux USA.
(P188-5. Le lancement de l’alliance.–191)
Discours de Kennedy sur l’Amérique latine.

(P192-IX. L’heure de l’euphorie. 1. Le personnel de la maison blanche.–196)

Début de la présidence, euphorie et présentation des principaux conseillers Ted Sorensen§ et Georges Mc Bundy§.
(P196-2. L’esprit de la nouvelle frontière.–200)
Présentation de l’équipe gouvernementale qui comprend beaucoup d’universitaires et de vétérans de guerre, de jeunes gens inventifs et pluridisciplinaires.
(P200-3. L’ombre de Castro.–204)
Historique de la révolution cubaine.
(P204-4. Qui a perdu Cuba ?–207)
Basculement dans le communisme.
(P207-5. Castro et Kennedy.–210)
Kennedy et Cuba avant l’élection.
(P210-6. Plans dans l’ombre.–212)
Les plans de la CIA pour faire chuter Castro sous Eisenhower§ avec les camps d’entraînement au Guatemala.
(P212-7. Les agents secrets et leurs patients.–215)
Les différentes visions des exilés cubains à Miami. Kennedy apprend le projet d’invasion le 17 Novembre 1960.

(P216-X. La baie des cochons. 1. La confusion de l’interrègne.–220)

La CIA a décidé d’un débarquement, Frank Bender (Droller de son vrai nom) est chargé de recruter plus d’hommes via Joaquin Sanjenis de Miami qui soutient les ultra réactionnaires appelés Batistanos. Kennedy prête serment le 6 Janvier.
(P220-2. Kennedy et l’héritage cubain.–222)
Malgré le peu de chance qu’il y a de réussir une invasion il faut prendre la décision rapidement.
(P222-3. Cuba dans la salle du conseil.–225)
11 et 14 Mars réunions préparatoires avec le secrétaire d’état, le secrétaire à la défense, le directeur de la CIA, trois chefs d’état major,….
(P225-4. Le conseil révolutionnaire cubain.–229)
Le plan tient-il la route ? A-t-il était bien préparé ?
(P230-5. Vers la décision.–232)
Malgré les oppositions le plan se précise.
(P232-6. Une note personnelle.–236)
La vision de Schlesinger§.
(P236-7. La décision du président.–238)
Kennedy prend sa décision malgré l’opposition de Schlesinger§. Bobby§ lui dit de se ranger au côté de Kennedy.
(P238-8. La politique de la clandestinité.–241)
Le conseil révolutionnaire cubain se déplace de Miami à New York. Malgré de multiples fuites dans la presse Kennedy déclare qu’il s’agit d’une affaire ne concernant que les Cubains.
(P241-9. Au bord du gouffre.–245)
Georgi Kornienko délégué russe prend contact pour essayer d’avoir une discussion avec Castro. Miró du conseil révolutionnaire cubain ne veut pas croire à la non-intervention des américains.

(P246-XI. L’épreuve du feu. 1. Prélude à la tragédie.–252)

Les 1400 cubains entraînés au Nicaragua se préparent à partir en bateau. Le 16 Avril la CIA bombarde les terrains d’aviation cubains faisant croire que c’est des déserteurs cubains, pour cela un pilote cubain venant du Nicaragua atterrit à Key West en faisant croire qu’il est déserteur et a participé au raid. Mais un des pilotes du bombardement vient atterrir en catastrophe en Floride, et un vrai déserteur arrive en même temps. S’apercevant de la supercherie de la CIA le deuxième bombardement qui devait avoir lieu lors du débarquement le 17 est annulé. Les Russes protestent.
(P252-2. Le fiasco.–256)
Dès les premiers hommes débarqués les miliciens castristes interviennent suivi de l’aviation qui détruit un bateau contenant une partie de l’armement et les moyens de communication, arrestations massives d’opposants et forte riposte contre les envahisseurs. L’opération s’enlise, on essaye d’envoyer une couverture aérienne mais échec de synchronisation entre les B-26 et les chasseurs devant assurer leur protection. Le conseil révolutionnaire cubain est en crise et râle contre la CIA.
(P257-3. Mission à Miami.–262)
Schlesinger§ va rendre visite au conseil cubain retenu par la CIA dans la base désertée de Opa-Locka près de Miami, ils sont très en colère, et après avoir contacté Kennedy il les amène à la Maison Blanche où le président leur explique la situation et les mensonges de Dulles§ et de la CIA.
(P262-4. Le dernier acte.–269)
Enormément de protestations contre l’opération mais Kennedy endosse seul la responsabilité, "La victoire se trouve cent pères, mais la défaite est orpheline". Schlesinger§ part en Europe où JFK a perdu beaucoup de crédit, Adenauer lui dit "Puisque Dieu a limité l’intelligence de l’homme, il paraît vraiment injuste qu’il n’est pas aussi limité sa stupidité". Malgré cela JFK monte dans les sondages US.
(P269-5. Les suites de l’affaire.–273)
L’échec de la baie des cochons est du à une sous-estimation de Castro, au fait que le plan avait commencé avant l’arrivée de Kennedy et à l’implication de la CIA et de l’état major. A partir de là Kennedy écouta plus ses conseillers personnels que la CIA et il plaça ses fidèles pour contrôler les manœuvres de l’état major, Dick Goodwin§ s’occupe de Cuba, Maxwell Taylor conseiller personnel des questions militaires, Bundy§ coordinateur des questions de sécurité au sein de la Maison Blanche.

(P274-XII. Nouvelles orientations. 1. Premières avancés.–281)

Le vrai problème c’est avec l’URSS, même au sein des démocrates il y a deux visions, Kennedy veut calmer le jeu. Khrouchtchev libère deux aviateurs espions peu de temps après l’investiture et l’URSS est au sommet industriellement, militairement et dans son influence sur les pays sous-développés, JFK propose une rencontre, pour parler du problème de la prolifération des armes nucléaires.
(P281-2. Situation de la défense nationale.–286)
De la fin de la deuxième guerre jusqu'en 1949 les Américains misent tout sur l’aviation et la menace nucléaire, puis après la première bombe atomique russe le conseil national de sécurité produit le document NSC68 préconisant le retour aux armes conventionnelles, mais il ne fut guère appliqué et la politique de dissuasion n’empêcha ni la Corée, ni le Laos. En 1958 JFK fit remarquer que le monde allait vers de petits conflits localisés.
(P286-3. La prise de possession du Pentagone.–290)
Sous Kennedy, Mc Namara§ secrétaire à la défense se rend compte du manque de commandement général de l’appareil militaire. Après la deuxième guerre mondiale les scientifiques, puis les économistes ont envahi les couloirs, dont la Corporation Rand (recherche et développement), en tant qu’économiste il les a de son coté. Mais le système manque d’hommes et de moyens.
(P290-4. La restauration de la stratégie nationale.–293)
Mc Namara§ scandalisé par l’état des lieux harcèle le Pentagone, il est entouré d’amis de Cambridge : Wiesner, Bundy§ et Kaysen§.

(P294-XIII. L’héritage du Sud-Est asiatique. 1. Kennedy et le Sud-Est asiatique.–297)

La défaite des français en Indochine donna l’indépendance du Laos, du Cambodge et la séparation au niveau du 17ème parallèle du Viêt-nam. En 1961 le Viêt-cong  (guérilleros communistes) soutenus par le Viêt-minh de Ho Chi-Minh lance la guérilla à travers tout le pays.
(P297-2. Le dilemme du Laos.–302)
Au Laos après le départ des français en 1949, guerre civile entre le prince Souphanouvong§ au Nord qui a constitué le Pathet Lao et le prince Souvanna Phouma§ en 1953, puis accord de Genève et réintégration du Pathet Lao. Les Américains considérant le Laos comme la porte du Sud-Est asiatique l’inonde de dollars ce qui entraîne gâchis et corruption. En 1957 intégration dans le gouvernement du Pathet Lao qui dénonce dans les campagnes la corruption. En 1958 les USA qui craignent le Pathet Lao qui a le soutient de Ho Chi-Minh envoient les barbouzes de la CIA qui créent le CDNI avec à sa tête Phoui Sananikoune§. En 1959 la CIA remplace Phoui§ par Phoumi Nosavan§ et emprisonne le prince Souphanouvong§ qui s’enfuit et reprit le maquis du Pathet Lao. En 1960 un inconnu Kong Le§, jeune capitaine parachutiste, prend le pouvoir et rappelle Souvanna Phouma§. Souvanna§ veut s’allier avec Phoumi§ pour discuter face au Pathet Lao mais Kong Le§ est contre, Phoumi§ et les Etats Unis veulent s’allier à Souvanna§ pour se débarrasser des communistes (Pathet Lao, Souphanouvong§ et Kong Le§). Phoumi§ soutenu militairement par les USA proclame en Septembre un nouveau gouvernement et en Décembre marche sur la capitale, Souvanna§ s’enfuit au Cambodge, se tourne vers l’URSS et signe un traité avec Souphanouvong§. Kong Le§ quitte la capitale Ventiane pour rejoindre le Pathet Lao. Résultat pour avoir voulu éviter l’option neutraliste, les USA ont jeté Souvanna§ dans les bras des communistes de Souphanouvong§.
 (P302-3. L’énigme de l’intervention.–306)
Pendant les deux premiers mois de son investiture Kennedy est décidé à mettre de l’ordre au Laos en adoptant l’option neutraliste. Sur le terrain le Pathet Lao prend l’offensive soutenu par les Russes. Discussions diplomatiques et positionnement de troupes américaines en Thaïlande sur les rives du Mékong.
(P307-4. Le centième jour.–312)
Fin Mars Averell Harriman§ rencontre le prince Souvanna§ en exil et fait un rapport à Kennedy ne le décrivant pas (au contraire des militaires) comme un communiste, JFK s’aperçoit de la nullité de Phoumi§. Des négociations pour un cessez-le-feu se tiennent à plusieurs reprises pour réussir au 11 Mai et engager une politique neutraliste.
(P312-5. La lutte contre-révolutionnaire.–313)
Kennedy décide d'entraîner son armée à la lutte de guérillas contre-révolutionnaire. Pour cela il remet en état le centre d’instruction des forces spéciales de Fort Bragg.

(P314-XIV. Rencontre en Europe. 1. La situation à Berlin.–319)

Printemps 1961, le capitaine Alan Shepard monte à 160 Km dans la haute atmosphère. Projet de rencontre Kennedy–De Gaules. Le 12 Mai Khrouchtchev répond à la lettre de Kennedy du 22 Février pour une réunion à Vienne début Juin, mais à la mi-Mai lors d’un voyage au Canada il se froisse un muscle du dos qui le gênera pendant les mois qui suivent. Les Russes sont au sommet de leur force partout sauf en Europe où ils ont eu à faire face à plusieurs révoltes Yougoslavie 1948, Allemagne de l’Est 1953 et Hongrie 1956. Berlin reste leur principale préoccupation, fuite massive vers Berlin Ouest plus riche et libre depuis le Plan Marshall. Après négociation une rencontre Kennedy, Khrouchtchev est prévue à Vienne. Le 31 Mai Kennedy part pour Paris rencontrer le général De Gaules.
(P319-2. Interlude à Paris.–327)
Jackie plaît beaucoup aux français par son élégance, sa culture et sa connaissance de la France, elle peut rencontrer Malraux qui vient de perdre ses enfants et restera très amis avec les Kennedy. De Gaules et JFK parlent du Portugal de Salazar qui ne veut pas lâcher l’Angola, du Laos où De Gaules pense qu’il faut soutenir Souvanna§ et la neutralisation dans le Sud-Est asiatique sans intervention militaire occidentale. De l’OTAN De Gaules pense que la raison d’être de cette organisation n’est plus, que les USA n’ont plus à défendre l’Europe car les pays européens sont maintenant suffisamment puissants et, la France possède l’arme atomique elle aussi. De Gaules réaffirma l’opposition de la France aux opérations de l’ONU au Congo. Ils parlèrent surtout de l’Allemagne et de Berlin, et les Russes devaient comprendre que les deux pays défendraient Berlin Ouest contre toutes tentatives soviétiques en faisant même apparaître la menace nucléaire. Enfin au sujet de l’entrée la Grande Bretagne dans la CEE leur opinion divergent Kennedy est pour, De Gaules pense que premièrement l’Angleterre n’a pas vraiment envie d’y entrer et deuxièmement elle ne peut pas avoir la CEE et le Commonwealth. Puis discussion sur les souvenirs que De Gaules a de Churchill et Roosevelt§. Cocktails, rendez-vous culturel et avec la presse. JFK dit "Je suis l’homme qui a accompagné Jacqueline Kennedy à Paris, et j’y ai pris un très grand plaisir".
(P327-3. Désaccord à Vienne.–334)
Kennedy rencontre Khrouchtchev à l’ambassade américaine de Vienne, Khrouchtchev dit que l’URSS n’est pas derrière les révolutions communistes dans le monde, mais qu’il s’agit d’une évolution normale des sociétés, et que les deux puissances n’ont pas à s’ingérer dans ces affaires. Au sujet du Laos ils tombent d’accord pour influencer chacun de leur coté pour arriver à une alliance Souvanna§, Pathet Lao dans le pays.
(P334-4. Prélude à Berlin.–341)
Accord sur le Laos, blocage sur l’interdiction des armes nucléaires, sur le désarmement général et tensions sur la situation à Berlin.
(P341-5. Epilogue londonien.–345)
Rencontre à Londres avec Mc Millan Premier ministre (conservateur) britannique. Les deux hommes s’entendent très bien, ils s’étaient déjà rencontrés à deux reprises, à Key West en Mars pour discuter du Laos, et en Avril à Washington pour des débats plus généraux. Là le 5 Juin 1961 Mc Millan est pour l’entrée de la Grande Bretagne dans l’Europe, l’interdiction des armes nucléaires, et la fermeté sur Berlin.

(P346-XV. L’épreuve de Berlin. 1. Le débat sur Berlin.–351)

Dean Acheson fait un rapport sur Berlin où il préconise la manière forte et l’envoi de militaires, désaccord de beaucoup de personnes à Washington (Adlaï Stevenson§, Thompson et Harriman§).
(P351-2. La crise s’aggrave.–356)
En Juin les Soviétiques durcissent leur position vis à vis de Berlin. Schlesinger§ présente un mémoire à Kennedy dénonçant l’attitude de Acheson qui ne voit que l’option militaire et pas le coté politique, et que la situation lui fait penser aux entretiens préliminaires à la baie des cochons. Kennedy enthousiasmé lui demande un mémoire sur Berlin pour s’en servir le lendemain 8 Juillet lors d’une réunion à Hyannis Port où tout est remis en cause : Proposition de négociations politiques, différents paliers militaires avant l’option nucléaire, avis des états européens.
(P356-3. La stratégie présidentielle.–359)
Kennedy donne un discours à la télévision où il parle de rappeler les réservistes, augmenter le budget de la défense, de la nécessité d’entamer la discussion avec les Russes et des dangers d’un conflit nucléaire.
(P359-4. Le mur.–362)
Début Juillet le rythme de l’exode des réfugiés d’Allemagne de l’Est augmente. Dans la nuit du 13 Août les troupes Est-allemandes occupent la plupart des points de contrôle le long de la ligne de démarcation et commencent à monter des barricades, le 17 un mur de béton est construit. Kennedy envoi une lettre de protestation qui met 4 jours pour arriver à Khrouchtchev. Willy Brandt le maire de Berlin Ouest se plaint de la faiblesse de la réaction occidentale. Kennedy déplace 1500 hommes d’Allemagne de l’Ouest vers Berlin Ouest, envoie le vice-président Johnson§ à Berlin pour leur remonter le moral mais il ne peut rien faire contre le mur qui est une affaire interne à l’Allemagne de l’Est.
(P362-5. La crise régresse.–365)
Le mur est en fait une réponse plus défensive qu’offensive qui permet à l’URSS de débloquer la crise sans aller jusqu’à la démonstration de force. Le 24 Août les Russes envoient une note disant que les Américains utilisent les couloirs aériens pour exporter des revanchards, des saboteurs et des espions, le 30 Avril ils reprennent leurs essais nucléaires. Les Etats Unis ont du mal à s’entendre sur une position et une date de négociation finalement, James Wechsler après une entrevue avec Kennedy décide d’écrire un article sur la pensée de Kennedy et mis au défit les Russes de le reproduire, le président approuva le texte et les Russes le firent paraître. Finalement le 17 Octobre Khrouchtchev annonça lors du 22éme  congrès du parti qu’il n’insisterait pas pour signer un traité de paix avant le 31 Décembre 1961. La crise était brusquement terminée.
(P365-6. Coda.–368)
Fin Février 1962 Robert Kennedy§ accueilli par une foule enthousiaste visite Berlin, le mur, les croix blanches où sont tombés ceux qui voulaient franchir le mur et la Ploetzensee où les héros du putsch antihitlérien de 1944 avaient été exécutés. Il donna des discours réaffirmant les liens entre les USA et l’Allemagne de l’Ouest. Khrouchtchev avait renoncé à son ultimatum et laissait le statu quo bien qu’au cours de l’année qui suivit Vienne, il y eut toute une série de "brimades mesquines" dans les couloirs aériens et le long de l’Autobahn. Kennedy se réjouit de la venue de Gerhard Schroeder, qui devint ministre des affaires étrangères après l’élection de 1961, il aimait Willy Brandt et la jeune génération de dirigeants allemands. La crise de Berlin lui montra les faiblesses de sa diplomatie et, la reprise des essais nucléaires le poussa à durcir sa politique et ses desseins.

(P369-XVI. La réorganisation de la diplomatie. 1. L’institutionnalisation de la politique étrangère.–374)

Les différentes crises ont montré qu’il y avait un problème avec le département d’état et le ministère des affaires étrangères de par la bureaucratie, et la période Dulles§-Mc Carthy avait rendu le personnel terne, timoré et ne connaissant rien de la culture et la langue du pays pour lequel il travaillait.
(P374-2. Foggy Bottom en 1961.–378)
Mutations tous les deux ans, ce qui fait que les diplomates n’ont pas le temps de connaître les pays. Sanctions pour les fonctionnaires trop zélés ou soutenant une quelconque politique de changement.
(P378-3. Remarques linguistiques.–381)
Problèmes aussi au niveau du langage emprunté aux militaires et toutes les notes qui circulent sont inutiles, pas claires et pleines de charabia.
(P381-4. La Maison Blanche et la politique extérieure.–386)
Le président veut un lien direct entre lui et le secrétaire d’état, Mc Georges Bundy§ est ce lien, il clarifie les options présentées au président, enregistre ses décisions et veille à leur exécution. Des comités temporaires sont créés pour étudier une question précise. Kennedy intervient plus directement dans la politique étrangère et entretien des relations avec les ambassadeurs, en particulier avec David Ormsby Gore, ambassadeur de Grande Bretagne à Washington.
(P386-5. La lutte pour la coordination.–390)
Kennedy veut coordonner les trois grandes bureaucraties : département d’état, la défense, et la CIA (organisme indépendant). Il nomme John Mc Cone républicain de Californie comme chef de la CIA à la place de Allen Dulles§ en Septembre 61.
(P390-6. Une association malaisée.–392)
Malgré tout cela le département d’état à toujours des problèmes de fonctionnement dont l’opposition et l’autonomie des ambassadeurs et leurs liens avec la présidence.
(P392-7. L’énigme de Rusk§.–396)
Dean Rusk secrétaire d’état est très capable, et plein de qualités mais rétif à la nouveauté.
(P396-8. Le sacrifice de Bowles§.–400)
Chester Bowles§ sous-secrétaire au département d’état malgré toutes ses qualités doit être sacrifié pour être remplacé par George Ball.
(P400-9. La réorganisation du département d’état.–404)
D’autres changements interviennent en Novembre 61 Averell Harriman§ est nommé secrétaire d’état adjoint pour l’Extrême-Orient, George Mc Ghee remplace George Ball comme sous-secrétaire d’état mais dans le secteur des affaires politiques plutôt qu’économiques, Walt Rostow§ passe de la Maison Blanche au département d’état comme chef du conseil des prévisions politiques, Bowles§ quant à lui devint conseiller auprès du président pour les affaires des pays sous-développés (Afrique, Asie et Amérique latine), Fred Dutton aux relations avec le congrès et Richard Goodwin§ aux affaires interaméricaines. En Décembre 1962 Bowles§ devint ambassadeur en Inde, poste qu’il avait occupé dix ans auparavant. Tout ceci vivifiât le département d’état surtout Harriman§.

(P405-XVII. Danger dans le ciel. 1. Les avatars du traité d’interdiction des essais atomique.–411)

Suite à la réunion de Vienne et la déclaration du 30 Août de Khrouchtchev de reprendre les essais nucléaires dans l’atmosphère les Etats Unis décident d’attendre avant de reprendre les leurs (l’opprobre prédit par Nehru s’abattra sur les Russes). Les bombes à fission lâchées sur Hiroshima et Nagasaki en 1945 n’avaient produit que peu de déchets mais les supers bombes à hydrogène des années 50 étaient tout autre chose. Après l’explosion en 1954 d’une bombe laissant un étrange nuage au-dessus du Pacifique, une pluie de cendres s’abattit sur les pécheurs du thonier "Lucky Dragon" leur brûlant la peau et leur communiquant une terrible maladie, le monde découvrit les retombées radioactives, puis on parla de plus en plus du strontium 90, du carbone 14 et du césium 137. L’idée d’un traité d’interdiction des essais atomiques pensé au cours de l’été 52 par le Dr Vannevar Bush fit son chemin malgré l’opposition des soviétiques. En 1956 Adlaï Stevenson§ fit une proposition dans ce sens mais fut attaqué par Nixon§. Cependant en Novembre 1958, à Genève les deux pays signèrent un traité d’arrêt (tant que l’autre ne reprend pas). Mais sans commission de contrôle les essais souterrains pouvaient continuer.
(P411-2. Reprendre ou ne pas reprendre les essais ?–414)
Discussions en Juin-Juillet 1961 sur l’utilité militaire et politique de reprendre les essais.
(P415-3. Les explosions soviétiques.–417)
Le 28 Août le service des écoutes radiophoniques étrangères capte un communiqué soviétique interdisant le survol d’une région de Sibérie, les Russes annoncent qu’ils reprennent les essais, chose faite le 1er Septembre. Deux solutions pour les USA John Mc Cloy, et d'autres veulent reprendre les essais, Murrow, Weisner, Bundy§,.. veulent attendre. Deux autres explosions russes suivent Kennedy annonce une reprise des essais en laboratoire et sous-terre, sans retombées radioactives. Entre le 1er Septembre et le 4 Novembre l’URSS procéda au moins à 30 essais importants, la plupart dans l’atmosphère.
(P417-4. Appel aux Nations Unies.–421)
Difficultés des relations entre Kennedy et Adlaï Stevenson§, qui aurait pu être président, mais admiration réciproque et importance de son rôle à l’ONU.
(P421-5. La situation de l’ONU.–423)
L’ONU reste un agglomérat d’institutions, ayant beaucoup de mal à fonctionner malgré toutes les qualités de son secrétaire général Dag Hammarskjöld réélu en 1957. Les Russes depuis l’affaire du Congo en 1960 où l’ONU avait empêché une victoire communiste sont réticents. Mais c’est un espoir pour les nouvelles nations de se faire entendre. La réunion de la 16ème assemblée générale offre à Kennedy l’occasion d’affirmer son désir pour la paix.
(P423-6. La campagne en faveur du désarmement.–426)
"L’Agence pour le contrôle des armements et pour le désarmement" avec comme chef William Foster est créée en tant que partie semi-indépendante du département d’état. John Mc Cloy (républicain) est nommé conseiller sur le désarmement assisté de Adrian Fisher et Edmund Guillion plus Arthur Dean sur le traité d’interdiction des armes nucléaires. Fisher au parlement, Wiesner et Kaysen§ à la Maison Blanche, Stevenson§ aux Nations Unies, Leland Haworth et Glen Seaborg à la commission à l’énergie atomique, Rusk§, Abram Chayes et Cleveland au département d’état et Mc Namara§, Gilpatric, John Mc Naughton et le comité des chefs d’état-major au Pentagone. Au début du printemps 61, Stevenson§ et Gromiko tombèrent d’accord pour engager les discussions, Mc Cloy parti pour Moscou en Juillet rencontre Valériane Zorine ministre adjoint des Affaires étrangères de l’Union Soviétique, puis en Septembre à New York pour arriver à soumettre le 18 Avril 1962 au comité des 18 nations sur le désarmement le plan américain de "Désarmement total et universel dans un monde pacifique".

(P432-XVIII. Pas de trêve à la terreur. 1. Choix d’une tactique.–435)

Le 4 Août 1961 arrive à Hyannis Port Adlaï Stevenson§, Harland Cleveland et Arthur M. Schlesinger§ pour discuter de la tactique des USA au cours de la prochaine session de l’assemblée générale des Nations Unies. Le thème central sera le désarmement, on verra si les Russes suivent et veulent vraiment désarmer, et deuxièmement l’entrée de la Chine communiste à l’ONU. Kennedy pense qu’elle pourrait le faire, mais pas pour l’instant, par contre, il serait bon de soutenir l’adhésion de la Mongolie (pays communiste pro russe à la frontière de la chine) pour entretenir la mésentente des deux grandes puissances communistes.
(P435-2. Le président aux Nations Unies.–440)
Quatre semaines plus tard les Soviétiques reprennent leurs essais nucléaires dans l’atmosphère, le 5 Septembre Kennedy donne l’ordre de reprendre les essais souterrains. Pour l’assemblée générale de l’ONU Kennedy doit proposer le désarmement et l’interdiction des essais à l’air libre. Il veut retarder d’au moins un an l’entrée de la Chine. Le 18 Septembre mort de Dag Hammarskjöld. Une semaine plus tard Kennedy fait un discours vibrant sur la nécessité d’un désarment général. La Mongolie est admise, la Chine communiste refusée et un traité d’interdiction des essais atomiques est signé.
(P440-3. Intermède aux Bermudes.–444)
Le 30 Octobre les Russes font exploser, au-dessus de la Sibérie une bombe d’au moins 50 Mégatonnes. Le président malgré sa réticence doit se préparer à faire un essai dans l’atmosphère, il choisit de le faire dans l’île anglaise de Christmas au milieu de l’Atlantique. Mc Millan, premier ministre britannique, est le seul à tenter de le dissuader en particulier lors d’un voyage aux Bermudes.
(P444-4. Dernière tentative de Mac Millan.–447)
Mc Millan essaye une dernière fois d’éviter la reprise des essais dans l’atmosphère.
(P448-5. Reprise des essais dans l’atmosphère.–449)
Le 1er Mars Kennedy s’adresse à la nation via la télévision pour annoncer la reprise des essais pour faire face au soviétique (qui ont une avance sérieuse selon les derniers rapports). Cela a contre cœur, c’est pourquoi il proposera à Genève un nouveau traité sur le désarmement, Khrouchtchev décline l’offre et le 25 Avril les essais reprennent.
(P449-6. Désarmement et budget de la défense.–454)
Réunion de l’état major à Hyannis Port, discussion sur le budget de la défense et la remise à niveau de l’armement conventionnel.
(P454-7. La lutte pour le désarmement se poursuit.–457)
Kennedy pense que pour lancer le désarmement, il faut faire comprendre aux russes que les USA sont en mesure de poursuivre la course à l’armement aussi longtemps qu’eux.

(P458-XIX. Nouvelles orientations du tiers monde. 1. Kennedy et le tiers monde.–461)

Pour Dulles§ le monde se divise en deux les gentils américains et les méchants communistes téléguidés par Moscou, les neutres n’existent pas. Au sujet des pays en décolonisation ou/et en voie de développement Kennedy est pour l’affirmation de l’identité nationale (même si cela entraîne quelques mouvements antiaméricains) cela permettra une stabilisation politique, une évolution économique et un rempart contre le communisme.
(P461-2. Kennedy et le colonialisme : la résolution sur l’Angola.–463)
Sous Roosevelt§ la politique américaine vis à vis du colonialisme était ambiguë, soutenant les peuples voulant se libérer, mais n’osant pas froisser les colonisateurs, refusant ainsi de voter la résolution de l’ONU prônant l’accession à l’indépendance des pays, le droit des peuples à l’autodétermination. A la session de Février 1961 Stevenson§ soutint l’Angola contre le Portugal de Salazar ce qui popularisa la nouvelle administration dans les pays du tiers monde.
(P463-3. Kennedy et le neutralisme.–468)
Les pourparlers sur le Laos avaient commencé début Mai 1961 à Genève avec l’idée d’un gouvernement neutraliste composé du Pathet Lao communiste, du prince Souvanna Phouma§ neutraliste et du général Phoumi§ (protégé de Eisenhower§). Averell Harriman§ prit la responsabilité des opérations. En commençant par diminuer des deux tiers la délégation américaine (éliminant un maximum de militaires et de gens opposés à la politique du nouveau gouvernement), il prit comme second un fonctionnaire subalterne supporter de Kennedy : William Sullivan, il demanda au russes et à leur représentant G M Pouchkine de tenir les communistes conformément aux décisions de Vienne, il fit suspendre en février 62 l’allocation mensuelle de 3 millions de dollars à Phoumi§ et convint la Thaïlande de le forcer à accepter la coalition. Il réussit, mais le 6 Mai le Pathet Lao reprit sa marche guerrière prenant la ville de Nam Tha et le gros des forces de Phoumi§. Les Etats Unis envoient un contingent en Thaïlande et le Pathet Lao s’arrête. Le 12 Juin un gouvernement de coalition fut formé avec Souvanna§ pour président du conseil, Phoumi§ et Souphanouvong§ du Pathet Lao comme vice-présidents, et le 23 Juillet la déclaration de neutralité fut signée. Le Gouvernement ne tint pas longtemps, le Pathet Lao reprit le maquis et aida les rebelles du  Viêt-cong Du Sud Viêt-nam, mais l’union neutralistes, communistes avait été évitée, on avait bloqué l’expansion de la Chine vers le Sud, Souvanna§ était maintenant du coté américain contre les communistes, et le Pathet Lao était considéré comme l’ennemi de la paix. Quant à Phoumi§ il fuit le pays en 1965 après l’échec de sa dernière intrigue.
(P468-4. Kennedy et le neutralisme : Belgrade.–472)
Organisation en Septembre 1961 d’une conférence des pays non alignés à Belgrade par Nehru, Tito, Nasser et Sœkarno. Kennedy envoya un mot d’encouragement, mais la réunion ne donna pas grand chose si ce n’est l’envoi d’une délégation (Nehru et Nkruma du Ghana) pour Moscou et une autre composée de Sœkarno Keita du Mali pour Washington afin de plaider leur cause.
(P472-5. Nehru.–475)
Kennedy veut aider l’Inde pour qu’elle gagne le leadership en Asie du Sud-Est contre la chine. Il nomme Ken Galbraith§ ambassadeur, mais peu de temps après son élection douze avions F104 sont livrés au Pakistan ennemi héréditaire de l’Inde (cela avait été monté par l’administration précédente). En contre partie il accorde un aide d’un demi-milliard à l’Inde et pour faire oublier la politique de John Foster Dulles, une rencontre Kennedy, Nehru est organisée à Newport en novembre 1961 mais il en ressort que Nehru est âgé et fatigué et peu de choses pourront se faire.
(P475-6. Goa et la suite.–480)
Cinq semaine après sa visite aux Etats-Unis, l’Inde envahit Goa (Colonie portugaise) en 24 heures. Les Etats Unis et Stevenson§ à l’ONU protestèrent contre ces méthodes, mais Nehru invita Jacqueline pour une visite de l’Inde, ce qu’elle fit au cours de l’hiver en faisant un détour par le Pakistan au retour. L’opinion indienne vis à vis des USA remonta largement. Puis à l’automne 62 les Chinois envahissent le Nord de l’Inde, Nehru appelle les USA au secours, qui organisent une défense aérienne et déclare être prêt à faire plus si la guerre s’intensifiait. En 63 Kennedy essaye d’apporter une aide pour les aciéries de Bokaro mais le congrès vote contre, mais Nehru a maintenant une grande admiration pour Kennedy.

(P481-XX. Complications en Asie du Sud-Est. 1. Sœkarno.–484)

L’impérialisme britannique avait fait que la décolonisation de l’Inde s’était plus ou moins bien placé, il n’en était pas de même pour la Hollande et la France. L’Indonésie conquit son indépendance en 1949 et l’Indochine après une guerre particulièrement pénible en 1954, divisée en deux par les accords de Genève avec le Nord Viêt-nam appuyant une guerre sur sa frontière Sud. L’Indonésie dirigée à Djakarta par Sœkarno  despote nationaliste adoré par son peuple se méfiait de l’occident en particulier depuis une tentative de complot de la CIA en 1958. Il menaçait la Nouvelle Guinée Occidentale peuplée de papous et dirigée par les Hollandais, il fit deux visites malheureuses aux Etats Unis au printemps 1961 et en Septembre après Belgrade. Kennedy ne voulant pas d’une guerre pour la Nouvelle Guinée (qui aurait entraîné par le jeu des alliances une confrontation des deux blocs) tente d’organiser des négociations après des mois de tergiversations, de visites (Robert Kennedy§ en Indonésie et Averell Harriman§ en Hollande) on arrivât aux accords d’Août 62 prévoyant une administration de huit mois par les Nations Unies, avant de passer aux Indonésiens, avec en 1966, un choix des Papous pour leur indépendance, ou le rattachement à l’Indonésie. En 1962 Kennedy envoya Wilson Wyatt négocier le renouvellement des contrats pétroliers des entreprises privées, il sembla réussir mais plus tard Sœkarno choisit la Malaisie et quitta les Nations Unies pour rejoindre le bloc communiste.
(P484-2. Diem§.–488)
Le Viêt-nam divisé le long du 17éme parallèle depuis Genève en 1954. Avec une aide moraliste américaine au Sud (Suivant la vision de Allen Dulles§ d’un monde divisé en deux blocs antagonistes), mais Ho Chi-Minh au Nord haïssait les Chinois et n’était pas le serviteur obéissant d’un bloc sinosoviétique. Au Sud Ngo Dinh Diem§ applique un despotisme familial, en refusant les élections générales de 1956 prévues par Genève, cependant il utilise assez bien l’aide américaine de 300 millions de dollars par an et réussit à améliorer la situation socio-économique, et les experts militaires américains croyants à une situation comparable à la Corée estiment la situation favorable. Les troupes rebelles du Viêt-cong (1500 membres au Sud) sont composées principalement de Sud Vietnamiens passés au Nord en 1954, leur armement provient des stocks capturés à l’armée de Diem§ et ils mènent une guérilla, contrôlant la moitié du pays et plus la nuit, gagnant le peuple par un mélange d’espoir et de terreur suscitée par les meurtres systématiques des autorités dans les villages. En 1960 seul, le général Edward Lansdale, qui avait combattu aux Philippines, juge la situation mauvaise, et fait parvenir un rapport dans ce sens à Kennedy, juste après son investiture. A Saigon on est de plus en plus mécontent de Diem§, tentative de putsch en Novembre 1960, d’où emprisonnement ou exil de jeunes officiers et pour prévenir d’autres coups d’état, il monta ses généraux les uns contre les autres, ce qui eut pour effet de diviser l’armée.
(P488-3. Johnson§ à Saigon.–491)
En Avril 1961 Frédérick Notling ex-consul général de France est envoyé comme ambassadeur à Saigon. En Mai le vice-président§ fait une tournée générale en Asie du Sud-est pour assurer Tchang Kaï-chek à Formose, Diem§ au Sud Viêt-nam et Sarit en Thaïlande que, malgré le Laos les USA n’avait pas l’intention d’abandonner l’Asie du Sud-est, il mit l’accent sur la nécessité de satisfaire les besoins du peuple en matière d’éducation et de développement rural, ce qui était le meilleur rempart contre le communisme. Un projet des Nations Unies prévoyait la mise en valeur et le développement du bas Mékong  pour le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Sud Viêt-nam. Au voyage de Johnson§ succédèrent d’autres missions au Viêt-nam qui ne pouvaient que constater la dégradation de la situation et l’avancé du Viêt-cong.
(P491-4. La mission Taylor-rostow§.–496)
En Septembre, le Viêt-cong s’empara d’une capitale provinciale et décapita le gouverneur. Au début Octobre Kennedy envoya le général Maxwell Taylor et Walt Rostow§ en mission à Saigon, leur rapport indiqua la nécessité d’un engagement militaire américain, non plus limité à des conseillers, mais avec une aide logistique et de reconnaissance aérienne. Kennedy est contre l’intervention directe des américains se référant à l’Indochine, il estime que la guerre ne peut être gagnée par l’homme blanc. Galbraith§ lui pense que Diem§, son éloignement de la population des campagnes et son refus de réformes administratives et politiques, est le principal problème, car l’armée Sud Vietnamienne est suffisamment nombreuse et armée. Kennedy avec l’agressivité de Moscou, la crise de Berlin et la reprise des essais nucléaires ne veut pas perturber l’équilibre des forces, il augmente donc l’aide militaire en armement, hélicoptères et conseillers. Diem§ de son coté fait fortifier les hameaux de campagne. Résultat au début 63 la situation militaire s’est améliorée, l’activité du Viêt-cong décline, les capitales provinciales ne sont plus attaquées.

(P497-XXI. Afrique : la nouvelle aventure. 1. Kennedy et l’Afrique.–502)

Jusque là la politique africaine restait générale et superficielle avec moins de 3% du budget d’investissement outre-mer et plus de fonctionnaires des affaires étrangères en Allemagne de l’Ouest que dans toute l’Afrique. Explosion du nationalisme africain en Septembre 1960 avec 16 nouveaux états à l’ONU. Assassinat du leader congolais Lumumba attribué aux impérialistes, en Mars 61 le Congo est en plein chaos, et certains nouveaux états se tournent vers le marxisme comme la Guinée, le Mali et le Ghana. Kennedy connaissait mieux l’Afrique, il avait visité l’Algérie en 1956 et y avait observé le processus de décadence coloniale. Il prit la parole au congrès en 1957 pour critiquer la politique américaine de soutient total à la France, ce qui lui apporta la réprobation de tout le monde Paris, Washington, le New York Times, le département d’état,…, seule l’opposition française et Jean Jacques Servan-schreiber le citèrent en exemple. Kennedy fit souvent référence à l’Afrique et au désir d’indépendance des états durant la campagne électorale. Sa première nomination au département d’état fut celle de G Mennen William comme secrétaire adjoint aux affaires africaines aidé de Wayne Fredericks. Robert Kennedy§ et Chester Bowles§ neutralisèrent l’ancienne administration qui envoyait en Afrique des ambassadeurs sur le point de prendre leur retraite, pour y mettre des jeunes diplomates comme Edmund Guillion au Congo; des journalistes comme William Atwood en Guinée, Edward Korry en Ethiopie; des savants comme John Badeau en Egypte et des démocrates libéraux comme Philips Kaiser, John Ferguson et James Loeb au Sénégal, en Mauritanie, au Maroc et en Guinée. De plus Kennedy eut de nombreuses prises de contact personnelles avec les dirigeants africains.
(P502-2. La diplomatie présidentielle.–505)
Eisenhower§ ne rencontrait les chefs d’état étrangers que pour créer un climat. Kennedy fait des rencontres avec moins de cérémonial et plus d’entrevue privée où il parle des problèmes concrets tel que le nationalisme africain et l’après indépendance, la politique américaine et ses limites, il possède aussi une grande connaissance de l’histoire et de la culture des différents états, il entretien même des relations personnelles avec certains d’entre eux. Il en rencontre 11 en 61, 10 en 62 et 7 en 63 dont NKrumah du Ghana, Borg Oliver de Malte, Julius Nyerere du Tanganyika, Hastings Banda du Nyassaland, Sekou Touré§ en Guinée et Houphouët Boigny en Cote d’Ivoire. Robert Kennedy§ joue aussi un grand rôle ce qui plut beaucoup aux africains fondant leur civilisation sur les liens de parenté.
(P505-3. L’Afrique contre l’Europe.–508)
L’équilibre entre les nouveaux états africains et les alliés de l’OTAN est dur à maintenir surtout pour Adlaï Stevenson§ à l’ONU. Début 61 se fut le vieux problème algérien, il considérait avec sympathie les efforts que déployait De Gaules pour amener la nation à accepter l’indépendance de l’Algérie, quand les généraux se révoltèrent à Alger fin Avril et qu’on crut à une attaque des paras sur Paris, Kennedy proposa immédiatement son aide à De Gaules, mais l’échec de la rébellion permit à De Gaules de continuer sa tache. Quelques mois plus tard alors que s’entamer les pourparlers entre la France et les nationalistes algériens, la Tunisie profita de l’occasion pour tenter de chasser les Français de la base militaire de Bizerte, les Français ripostèrent par une vigoureuse et sanglante attaque, l’affaire fut portée devant l’ONU, Kennedy craignant pour l’instabilité de De Gaules demanda à Stevenson§ de voter pour la France, il écrivit en même temps une lettre au président Habib Bourguiba de Tunisie pour lui expliquer les raisons de son vote. Un an plus tard la France avait quitté Bizerte, les relations francotunisiennes étaient rétablies et l’Algérie était indépendante. Le problème des colonies portugaises n’était pas si facile, avec l’Angola, le Mozambique et la Guinée portugaise. Les USA ayant une base aérienne aux Acores, que les chefs d’état-major considéraient essentielle pour la sécurité américaine en cas de trouble à Berlin. La concession des installations dura jusqu’à fin 62, et Salazar la laissa continuer sans renouvellement officiel. De ce fait les Etats Unis avait les mains liées et ne pouvaient pas s’opposer à Salazar. La situation de ces trois pays ne fut pas réglée sous Kennedy et les mouvements indépendantistes devinrent de plus en plus violents.
(P508-4. L’Afrique du Nord.–511)
Le 3 Juillet 1962 l’Algérie était libre, 5 ans après le discours de Kennedy, il envoya W J Porter comme ambassadeur, si l’indépendance avait eu lieu à l’époque, ce pays aurait eu un gouvernement modéré, mais la longue guerre contre la France avait durci la politique de ses dirigeants. Pour son premier voyage Ahmed Ben Bella vint à Washington ou il engagea des relations fraternelles avec Kennedy. Puis après il alla rendre visite à Castro qui demanda aux américains de quitter la base de Guantanamo, il soutint aussi le Viêt-cong, mais garda de bonnes relations avec Kennedy qui l’aida au cours de la famine de l’hiver 62-63. Les relations sont aussi très bonnes avec Habib Bourguiba, renforcé par les liens qu’entretient Habib Bourguiba Jr, ambassadeur de Tunisie à Washington avec les jeunes de la nouvelle frontière. Il reçut aussi le prince héritier et le Premier ministre de Libye. Avec Nasser en Egypte la situation était plus difficile, Kennedy envoya en 1962 des missiles antiaériens "Hawks" en Israël. En septembre l'Imam du Yémen mourut, Nasser soutint une révolte contre son successeur alors que l'Arabie Saoudite soutenait les royalistes, craignant qu'une guerre civile au Yémen n'entraîne une guerre Egypte-Arabie Saoudite, Kennedy soutint les révolutionnaires tout en demandant à Nasser de retirer ses troupes. Les problèmes yéménites dominèrent les relations américaines avec l'Egypte en 63, ce qui entrava les efforts déployés par Kennedy pour ramener les Egyptiens à leurs problèmes intérieurs.
(P511-5. En Afrique noire : Sekou Touré§ et NKrumah.–516)
En 1958 Sekou Touré§ vota non à De Gaules pour transformer les ex-colonies en communautés, De Gaules vexé laissa tomber la Guinée et demanda à ses alliés de ne pas l'aider. Sekou Touré§ se tourna vers l'URSS et encouragea tout ce qui était antiaméricain (soutien à Castro après la baie des cochons). William Atwood ambassadeur trouva la situation moins désespérée qu'elle ne lui paraissait vue de Washington, le programme d'aide russe était un échec total, il demanda une aide pour la Guinée soutenu par Robert Kennedy§ et Sargent Shriver. Elle arriva début 62, et en Octobre Sekou Touré§ fit une visite à New York, il revint enchanté et encensa Kennedy et les USA. En 63 Atwood partit pour le Kenya et fut remplacé par James Loeb qui continua son "œuvre". En 1955 l'autorité coloniale britannique voulait construire un barrage sur la Volta au Ghana qui fournirait l'énergie hydroélectrique nécessaire à l'installation d'une fonderie pour transformer la bauxite en aluminium. Mais en 1958 le relèvement des taux bancaires rendit l'opération trop coûteuse. NKrumah se tourna vers Washington et il vint à la Maison Blanche en Mars 61 et s'entendit avec Kennedy, ce qui ne l'empêcha pas d'aller à la suite voir les pays du bloc communiste, mais en Janvier 62 les USA accordèrent un prêt de 40 millions de dollars pour l'empêcher de basculer dans le camp communiste, ce qui ne l'empêchât pas de devenir un vrai despote.
(P517-6. Le Congo.–521)
Juillet 1960 indépendance du Congo suivie d'un chaos (indépendance du Katanga). Le Premier ministre Lumumba fait appel aux Nations Unies et aux soviétiques, le président Joseph Kasavubu le révoque et ferme l'ambassade russe, puis arrestation et assassinat de Lumumba, remplacé par son disciple Antoine Gizenga. En Janvier 61 Kennedy hérite d'un Congo divisé entre Kasavubu à Leopoldville et Gizenga à Stanleyville et Maurice Tschombé favorable aux belges à Elisabethville. Pour éviter que le Congo tombe dans les mains des communistes il faut l'unité, l'ONU soutenue par les USA et son ambassadeur Edmund Guillon engage des opérations au Katanga minier et à Elisabethville. Après que plusieurs plans de paix (Décembre 61, été 62 (U Thant)) aient échoués entre Cyrille Adoula (remplaçant Kasavubu à l'été 61) et Tschombé à Noël 62, l'ONU gagne la résistance du Katanga et unifie le pays, mais le gouvernement d'Adoula finit par tomber l'année suivante et Tschombé qui avait fuit le pays, en Juin 63 revient comme Premier ministre du Congo unifié (ironie du sort).
(P521-7. La lutte contre l'apartheid.–525)
Face à l'apartheid le gouvernement américain est bloqué, il risque soit de perdre les stations de détections en Afrique du Sud sur un plan militaire et stratégique, soit de perdre la confiance des autres états africains sur un plan politique. C'est pourquoi il se contente de remontrance et de condamnation avec l'ONU envers l'Afrique du Sud. Il arriva tout de même à proposer un embargo sur les armes jusqu'à la fin de l'apartheid. Le 2 Août 1962 Stevenson§ proposa une résolution dans ce sens à l'ONU qui ne fut votée ni par la France, ni par la Grande Bretagne. Mais en 63 Kennedy était bien vu des leaders noir africains à cause de ses actions contre la ségrégation et pour les droits civiques aux USA. Il reçut plusieurs félicitations de Azikiwe du Nigeria, Léon M'ba du Gabon.

(P526-XXII. Le monde de la diversité. 1. Nouvelles orientations de l'aide à l'étranger.–530)

Historique de la politique d'aide américaine vis à vis de l'étranger, à la fin de la seconde guerre mondiale aide humanitaire, fin des années 40 le plan Marshall aide à la reconstruction économique, années 50 aide militaire aux pays sous-développés d'Asie. Une vision différente de l'aide aux pays sous-développés naquit chez les économistes de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology tel que Edward S Mason, Walt Rostow§, J K Galbraith§ , Lincoln Gordon, David Bell§, Max Millikan qui sentaient que l'aide économique et militaire ne suffisait pas si elle n'était pas accompagnée de plans pour l'éducation, l'aide sociale, les réformes agraires, les rôles du secteur public et de l'entreprise privée, raffermissement de l'indépendance nationale et de la démocratie, planning familial et maîtrise des ressources énergétiques…
(P530-2. Kennedy et l'aide à l'étranger.–534)
"L'amitié qu'on obtient par l'argent et non par la noblesse et la grandeur d'âme est achetée et peu sure." Machiavel. Le livre que publièrent Millikan et Rostow§ en 1957, plus leur expérience et l'arrivée de Douglas Dillon§ (ex-ambassadeur en France) aux affaires économiques aboutirent en 1958 à  la création du Department Load Fund DLF, et deux plus tard à la création de l'Inter-American Development Bank. Quand Kennedy arrive au pouvoir il réunit tous les organismes d'aide (qui jusque là n'avaient qu'une utilité militaire) dans l'Agence pour le Development International AID. Début 62 il veut orienter l'aide à l'étranger plus dans un axe économique, mais l'état major, la défense, le Pentagone et le département d'état s'y opposent. De plus l'AID est héritée d'un fonctionnement bureaucratique, Kennedy veut mettre à sa tête quelqu'un d'assez conservateur pour rassurer le congrès, mais assez libéral pour réaliser le programme, il choisit Fowler Hamilton, avocat new-yorkais ayant participé au gouvernement pendant la seconde guerre mondiale et à qui on avait pensé pour la direction de la CIA.
(P534-3. L'évolution de l'aide.–539)
Hamilton changea le personnel en faisant rentrer des gens des affaires, et discuta avec le congrès, mais les budgets baissent et les aides mettent beaucoup de temps à se mettre en place. Le président remplace Hamilton par David Bell§ (Harvard) qui avait dirigé la mission Ford au Pakistan, et pour convaincre le congrès, envoie une mission de conservateurs dirigée par le général Lucius Clay, enquêter sur la nécessité de l'aide à l'étranger. Elle conclut à sa nécessité pour la sécurité nationale, mais demandât une baisse du budget, et une aide aux projets viables et profitables aux entreprises privées américaines. Bell§ fit remarquer que des 40 pays les plus bénéficiaires de l'aide depuis 1945, 14 ne dépendaient plus de l'assistance et les autres diminuaient leurs dépenses, tous les pays avaient fait avancer leur démocratie, et que sans progrès économique la démocratie ne pouvait pas s'installer. Bell§ garda le poste plus longtemps que n'importe qui dans l'histoire de l'entreprise.
(P539-4. Développement et population.–542)
Le principal problème des pays en voie de développement et l'augmentation de la démographie, quelquefois même supérieure à l'augmentation du revenu national brut. Kennedy fut le premier à s'y intéresser. A l'automne 1962 la Suède proposa à l'ONU d'ouvrir une enquête sur les problèmes relatifs à la population, les USA votèrent pour en faisant attention de ne pas vexer les autorités catholiques.
(P543-5. Nourriture et population.–547)
L'AID n'incluait pas deux organismes "Des vivres pour la paix" et le "Corps des Volontaires de la Paix", leurs résultats étaient très encourageants. "Des vivres pour la paix" permet d'éviter les famines, de payer les gens directement en nourriture, de régler les problèmes de surplus agricoles aux USA et de subventionner l'industrie maritime qui transportaient les vivres. Le "Corps de la Paix" créé le 1er Mars 1961 avait pour but d'envoyer de jeunes américains pour deux ans aider et former les populations des pays sous-développés, malgré le scepticisme qui se dégagea au début, il permit de changer la vision qu'avaient les étrangers des américains, dégager un idéalisme de paix et de liberté tel que pouvait le faire le communisme chez les jeunes, et apporter une aide directe aux populations.
(P547-6. Dogmatisme et pragmatisme.–550)
Il était fini le temps où le monde était divisé en deux blocs, où si l'on n'était pas pro-américain c'est que l'on était communiste. Cela changea avec Ed Murrow à la tête de l'agence d'information américaine (USIA).
(P550-7. Uniformité et diversité.–555)
Fin Juillet 1961 Khrouchtchev publie le programme du parti soviétique, Kennedy répond à Berkeley en donnant sa vision du monde pluraliste au contraire du monolithe soviétique, et de l'âge du savoir pour les peuples désireux d'indépendance nationale et chacun dans leur voie sans dogme.

(P556-XXIII. La relance intérieure. 1. Kennedy et les affaires économiques.–560)

Bien que les affaires étrangères prennent une grosse partie de son temps Kennedy devait d'abord se soucier de la conjoncture intérieure. Bien qu'étant mal noté en économie à Harvard, il avait apprit sur le tas en tant que sénateur de la Nouvelle Angleterre, et il savait s'entourer d'économistes compétents, de plus il tenait de son père outsider du monde des affaires, qui se méfiait des grands patrons établis. Il s'entoura de Douglas Dillon§ ministre des finances, Walter Heller§ banquier, président du conseil économique et David Bell§ professeur d'économie, directeur du budget remplacé en 63 par Kermit Gordon§. Et de nombreuses discussions eurent lieu avec la troïka. Servaient aussi de consultants James Tobin, J K Galbraith§ , Seymour Harris (économiste de Harvard), Paul Samuelson, Carl Kaysen§ et William Mc Chesney Martin Jr du bureau des réserves fédérales.
(P560-2. Le débat sur l'expansion.–563)
La récession n'avait cessé de s'aggraver au cours de l'année 1960 et l'accroissement de la population au cours des années 50 obligé : une expansion économique de 5% l'an et la création de 25 000 nouveaux emplois par semaine. Pour résoudre ce problème deux solutions la structurelle proposant de meilleures formations, la reconversion des travailleurs et des entreprises….; ou la solution fiscaliste réclamant une baisse des impôts augmentant le pouvoir d'achat.
(P563-3. Politique : 1961.–567)
Kennedy commence par les réformes structurelles avec un projet de loi sur la reconversion régionale, le logement, l'agriculture, le salaire minimum garanti, libéralisation de la sécurité sociale, allocation chômage et un programme pour combattre la pollution des eaux. Mais pour atteindre le taux d'expansion de 5% il faut en passer par un déficit de 5 milliards l'an en faveur du crédit fiscal, permettant la modernisation de l'infrastructure et de l'équipement, cela ne passe pas en 1961.
(P567-4. Kennedy et le monde des affaires.–569)
Pendant tout son mandat Kennedy ne réussit pas à s'entendre avec le monde des affaires.
(P569-5. L'acier.–574)
En Septembre 1961 Kennedy demande aux directeurs des principales aciéries de s'abstenir d'augmenter les prix, il écrit en parallèle à David Mc Donald du syndicat des métallurgistes de modérer ses revendications car la stabilité du prix de l'acier est un élément déterminant tous les autres prix industriels. Mais le 10 Avril 1962 Robert Blough de l'United States Steel se rend à la Maison Blanche pour y annoncer une augmentation de 6 dollars par tonne, suivit par la Bethlehem Steel. Kennedy se tourne alors vers les sociétés ne représentant que 10% de la production pour leur dire que si elle ne suivait pas la hausse, les achats d'acier du gouvernement iraient vers eux : l' Inland Steel company, la Kaiser Steel et l'Armco Steel Corporation. Elles résistent et le 17 Avril Blough Revient à la Maison Blanche pour annoncer que l'augmentation n'aura pas lieu. Cette bataille prouva l'indépendance de Kennedy par rapport au milieu des affaires.
(P575-6. Marchés des valeurs et piscines.–578)
Le lundi 28 Mai la bourse s'effondre, une partie de la presse et les républicains pense que cela vient du manque de confiance que le monde de la finance a envers l'administration, et prend Schlesinger§ comme bouc émissaire.

(P579-XXIV. Problèmes nationaux. 1. "Discours de raison" à Yale.–582)

Mai 62 Kennedy rencontre Malraux, ils pensent qu'à l'heure actuelle les problèmes essentiels n'ont rien à voir avec les oppositions entre les doctrines idéologiques ou philosophiques, mais qu'il s'agit de trouver les solutions techniques au bon fonctionnement de notre société économique. De plus Kennedy pense qu'il faut s'inspirer de l'Europe de l'Ouest, qui n'hésite pas à perdre l'équilibre budgétaire. Il en parle le 10 Juin lors d'un discours à Yale, ce qui ne plaît pas au milieu des affaires.
(P583-2. Dillon§ et Heller§.–585)
Craignant que la baisse de la bourse n'entraîne une récession générale on pense à une réduction d'impôts, seul Galbraith§ s'y oppose pensant qu'on a besoin de dépenses publiques (Hôpitaux, écoles,…), Kennedy aussi est contre car il veut une grosse réforme fiscale pour 1963.
(P586-3. L'énigme de l'or.–589)
Le déficit de la balance des paiements entraînant une fuite de l'or, James Tobin propose de transmettre les fonctions de la banque mondiale détenues actuellement par les USA et la Grande Bretagne à un organisme international, des mesures sont prises pour stimuler les exportations et acheter américain, puis en 1963 nécessité d'une réduction d'impôts, mais la solution reste une réforme monétaire internationale.
(P589-4. La nouvelle société.–592)
De nouveaux problèmes se posent pour la nouvelle administration. Amélioration de l'enseignement, renforcements des mesures d'intérêts publics pour la sécurité sociale et les soins médicaux, attention donnée aux villes mal entretenues, reconnaissance de la révolution noire, protection et développement des richesses naturelles, problème qui tient particulièrement à cœur à JFK (augmentation de 16% des crédits et création de trois réserves naturelles), et rationalisation de la politique agricole confiée à Orville Freeman§ qui transforma le soutient des prix, en soutient des revenus des agriculteurs qui acceptent les contrôles, utilisation de "Des vivres pour la paix" pour écouler une partie des stocks et distribution des surplus alimentaires aux indigents d'Amérique (Emergency Feed Grain Act)
(P593-5. La jeunesse et son avenir.–595)
Les différentes tentatives de Kennedy pour faire voter un projet de loi sur l'enseignement général échouèrent, ainsi que l'idée de créer un ministère des affaires urbaines dirigé par le Dr Robert C Weaver (un noir). Robert Kennedy§ réussit cependant à créer en 1962 le corps des "Volontaires au service de l'Amérique", la même chose que le "Corps des volontaires pour la paix", mais pour les populations en difficulté des USA.

(P596-XXV. A la Maison Blanche. 1. La résidence vue du dedans.–603)

La vie familiale à la Maison Blanche reste en dehors du contexte politique, Jacqueline y tient. Les appartements privés sont assez petits et les enfants John et Caroline ne sont pas traités comme des princes. JFK fait du sport et la sieste sur les conseils de Churchill. Jackie fait de la Maison Blanche un musée, un concentré d'histoire américaine et une démonstration de la qualité américaine. Quelques soirées dansantes ou dîners intimes avec William Walton, les Benjamin Bradlee, les Charles Bartlett, les David Ormsby Gore, les Franklin Roosevelt§.
(P603-2. La charge de président.–609)
Kennedy prend la fonction de président avec fatalisme, c'est ce qu'il a toujours voulu, il ne se plaint pas de la solitude et des terribles fardeaux. Il apprécie beaucoup Roosevelt§.
(P609-3. L'exécutif.–616)
Kennedy a eut beaucoup de problèmes avec l'administration (le gouvernement permanent) qui depuis Roosevelt§ et le New Deal était enfermée dans une routine et une lenteur hiérarchique.
(P616-4. L'équipe de la Maison Blanche.619)
L'équipe de la Maison Blanche était d'une grande diversité, Kennedy était lui-même assez accessible à ses conseillers, mais il prenait lui-même les décisions après avoir écouter tous les tenants et les aboutissants.
(P619-5. Kennedy et les discours.–621)
Une fois à la présidence Kennedy n'avait plus le temps d'écrire ses discours. Pour la rédaction, sa méthode était de convoquer l'auteur (Ted Sorensen§ ou Richard Goodwin§ en particulier), lui donner les idées de base et par la suite il corrigeait la première mouture du discours, mais il lui arrivait bien souvent d'improviser.

(P622-XXVI. En descendant l'avenue de Pennsylvanie. 1. Bobby§ ci-dessus.–625)

Robert§ et le cadet de John de huit ans. Il alla à Harvard et fit son droit en Virginie, il travailla au ministère de la justice sous Truman, en 53 avec Mc Carthy à la commission du sénat pour les opérations gouvernementales, conseiller juridique de la commission du sénat sur les rackets en 1957, il prit une part importante dans la campagne présidentielle de son frère et devint ministre de la justice.
(P625-2. Le ministre de la justice.–631)
Composition du ministère de la justice. Robert Kennedy§ se consacra principalement à la lutte contre le crime organisé, et à la justice vis à vis des citoyens les plus pauvres, il arrêta la chasse aux sorcières communistes et il s'occupa de l'obtention des visas pour les chercheurs, les écrivains "politiquement incorrects", de même que pour les Américains qui voulaient voyager dans les pays "ennemis". Il représentait l'esprit de la nouvelle frontière et était un proche conseiller de son frère.
(P631-3. Le vice-président.–635)
Le rôle de Lyndon Johnson§ vice-président, de par la constitution, reste limité. Il fit beaucoup de visites officielles à l'étranger et supporta sa charge.
(P635-4. Kennedy et le congrès.–640)
Difficultés d'obtenir de nouvelles lois avec un congrès qui décide des financements. La majorité démocrate n'est que nominale car beaucoup, en particulier au Sud, s'oppose à Kennedy et ont du mal à accepter les changements trop radicaux. Les différentes lois qui ont réussi cependant à passer.

(P641-XXVII. La tribune idéale. 1. La formation de l'opinion : la théorie traditionnelle.–646)

Pour former l'opinion publique Kennedy à recours de préférence aux conférences de presse et malgré l'impression qu'il en ressort, il l'a fait souvent, et ses relations avec les journalistes n'étaient, pas du tout mauvaises.
(P646-2. Les problèmes de la théorie traditionnelle.–651)
Pour obtenir l'écoute du public sur un problème, il faut que la situation dégénère gravement, on s'occupe des problèmes après les catastrophes. Kennedy cherche toujours à  se montrer conciliant, pour lutter contre l'image de partisan et d'arriviste aux dents longues, qu'il a l'opinion publique.
(P651-3. Le style Kennedy.–654)
Sa persuasion était fondée sur l'exemple, et on ne s'aperçut qu'après sa mort, des changements qu'il avait insufflés. Il communiqua une critique des institutions des années 50, un retour de l'humour, et le retour des intellectuels.
(P654-4. Les Kennedy et les arts.–658)
Les années 50 avaient vu l'art exploser au niveau de la quantité, mais très peu de groupes (musique, théâtre,…) professionnels et de qualité. Kennedy qui aimait les arts commença par inviter Robert Frost pour lire un poème ainsi que d'autres artistes à la cérémonie d'investiture, beaucoup d'autres non présent le remercièrent tel que Hemingway, ensuite il en invita de nombreux pour une soirée en leur honneur à la Maison Blanche, Pablo Casals, Stravinsky, les prix Nobel, André Malraux, et il réhabilita la médaille présidentielle de la liberté.
(P658-5. Les arts et le gouvernement.–662)
Voilà pour les maîtres, mais pour le reste "le gouvernement ne peut jouer qu'un rôle marginal dans les affaires culturelles, mais j'aimerai penser qu'il apporte toute sa contribution à ce rôle" dit Kennedy. Il commanda une enquête sur le sujet et créa le conseil consultatif des arts, essaya de libérer l'art des expériences financières malheureuses et de la dictature de la majorité, il fit la même chose pour la télévision, pour qu'elle évite de chercher le dénominateur commun d'intérêt le plus bas. Ils s'attaqua aussi aux bâtiments officiels et en particulier à Washington, la place La Fayette et l'avenue de Pennsylvanie.

(P663-XXVIII. La politique de la modernité. 1. Le président des jeunes.–664)

Dans les années 50, soit on était coulé dans la société, soit on était contre, Kennedy réussit à convaincre les jeunes qu'il pouvait la changer, mais ses aînés de droite comme de gauche se méfièrent de lui.
(P665-2. Kennedy et la gauche : Les idées.–668)
Deux formes d'opposition utopiste ou pragmatique. Les intellectuels de gauche ne veulent pas s'attacher au pouvoir et restent dans l'opposition considérant Kennedy comme un manipulateur.
(P668-3. Kennedy et la gauche : la politique.–672)
Fin 1961 il y eut la crise des abris antiatomiques Kennedy en parla dans certains discours, et l'idée fut reprise par Mc Hugh qui sortit un texte prônant la construction d'abris privés, ce qui causa un grand choc car seuls les riches pourraient s'en offrir un. Le conseil de la défense nationale modifia le texte pour penser à des abris collectifs. Cependant la gauche put critiquer Kennedy plus virulement, comme une querelle de famille.
(P672-4. Kennedy et l'extrême droite.–675)
Après l'élection de Kennedy, l'extrême droite revint en force jusque dans l'armée entretenue par la peur des communistes.
(P675-5. La politique du ressentiment.–678)
Multiplication des groupes d'extrême droite et de leurs moyens.
(P678-6. L'épreuve de 1962.–680)
Kennedy s'impliqua, malgré les données de l'histoire, dans les élections partielles de 1962.

(P681-XXIX. La bataille des Amériques. 1. La charte de Punta del Este.–686)

1962 est plutôt une bonne année, fin de la crise de Berlin, accord au Laos, évolution favorable en Afrique et à l'intérieur l'U S Steel se porte bien. Le seul point négatif reste l'Amérique du Sud, où les fonctionnaires US ont gardé l'esprit conservateur des années 50, ne croyant qu'en l'aide technique en économie, et à l'implantation des entreprises privées US. Pour essayer de sauver "l'Alliance pour le progrès" réunion à Punta del Este en Uruguay, d'où il en ressort une charte plus belle en paroles qu'en actions, les Cubains ne s'y opposent que mollement, et Luis Muñoz Marin gouverneur de Porto Rico ("Père de la victoire" auteur d'une révolution pacifique) pensait que seuls les partis de la gauche démocratique pouvaient faire avancer les choses dans le sens de la charte en Amérique latine.
(P686-2. La révolution démocratique.–689)
La gauche démocratique comprenait deux courants, la démocratie sociale et la démocratie chrétienne. Le Venezuela de Bétancourt était considéré comme le plus progressiste et démocratique des pays d'Amérique du Sud. Les visites de Kennedy en Amérique latine furent pour Bétancourt à Caracas, Alberto Lleras Camargo en Bolivie, à Mexico en Juin 62 puis au printemps 63 chez José Orlich Balmarich au Costa Rica.
(P689-3. La démonstration manquée.–693)
Depuis 1930 Trujillo exerce une dictature cruelle à St Domingue, le 30 Mai 1961 il est assassiné par des militaires. De retour d'une visite à De Gaules Kennedy trouve le pays dirigé par Balaguer, et l'armée par Ramfis le fils de Trujillo. Balaguer semble vouloir faire une transition démocratique, mais l'opposition réclame le départ de Ramfis, les Trujillo se préparent à faire un coup d'état, Kennedy envoie huit bateaux de guerre en limite des eaux territoriales, Ramfis s'enfuit, puis Kennedy demanda personnellement à Balaguer et Echevarria d'organiser des élections qui eurent lieu en Décembre 1962, Bosh ami de Muñoz et Bétancourt gagna, mais son peu de connaissance en économie et en politique ainsi que la non-tradition démocratique du pays et son endettement firent que le "paradis" espéré n'arriva pas.
(P693-4. Le communisme aux portes.–698)
Kennedy craignait par-dessus tout qu'un autre pays que Cuba bascule dans le communisme, ce fut presque le cas en Guyane anglaise où Jagan le leader indien pro-communiste risquait de prendre le pouvoir à l'indépendance. Les Etats Unis préféraient Burnham le leader noir qui détestait les communistes. Il gagna les élections.
(P698-5. Le second Punta del Este.–702)
Cuba reste la préoccupation principale. Les Etats Unis veulent faire voter des sanctions par l'Organisation des Etats Américains, certains états s'y opposent, finalement, après que les USA avaient acheté la voix de Haïti, on vote pour l'exclusion de l'OEA et un embargo économique car l'alignement de Cuba sur le bloc sinosoviétique est incompatible avec le système interaméricain.
(P702-6. Retour au coup d'état.–705)
Coups d'état militaires en Argentine et au Pérou, mais le peuple ne s'y oppose pas. Les Etats Unis reconnaissent les nouveaux gouvernements, malgré les méthodes non démocratiques.
(P706-7. Les malheurs de l'alliance.–710)
Malgré tout et sa jeunesse, "l'Alliance pour le progrès" reste positive.

(P711-XXX. Encore Cuba. 1. Le pari.–714)

En 1962 Castro est bien installé à Cuba, malgré de gros problèmes économiques. Le 2 Juillet Raúl Castro, ministre des forces armées va à Moscou. Des missiles nucléaires soviétiques seraient secrètement installés à Cuba. Qui l'a décidé? Khrouchtchev ou Castro. Cela ne change pas l'équilibre des forces, deux contre un pour les USA. Mais donne un coup politique aux Etats Unis, les Russes viennent les narguer à quelques kilomètres de leurs côtes.
(P714-2. La surveillance.–717)
Fin Juillet les envois soviétiques commencent à arriver. La CIA voit l'augmentation du trafic et pense à de la DCA. Kennedy proteste mais les Russes disent que c'est uniquement défensif. Le 14 Octobre des photos prises avec des U2 montrent des rampes de missiles balistiques.
(P717-3. Le comité exécutif.–721)
Les USA sont en pleine campagne électorale. Bundy§ apprend la nouvelle le lundi 14 Octobre 1962 à 20h30, et informe Kennedy le lendemain, qui réunit un comité secret pour décider quoi faire? Le jeudi Kennedy opta pour un blocus maritime de Cuba.
(P721-4. La décision.–723)
Kennedy partit le lendemain pour effectuer une tournée politique mais rentra le samedi pour mettre au point les derniers détails.
(P723-5. La crise.–727)
Le lundi il fit un discours télévisé aux leaders du congrès où il annonça : la mise en quarantaine de tous les équipements offensifs à destination de Cuba, la surveillance intensifiée de Cuba, déclaration que tous missiles lancés de Cuba seraient regardés comme une attaque des Etats Unis par l'Union Soviétique justifiant des représailles sur l'Union Soviétique, convocation de l'organisation des états américains pour discuter la question de la sécurité du continent, réunion d'urgence du conseil de sécurité de l'ONU pour discuter de l'incidence de cette menace sur la paix mondiale, et appel au président Khrouchtchev l'engageant à "renoncer à poursuivre la domination du monde et à se joindre à un effort historique pour mettre fin aux dangers de la course aux armements et pour transformer l'histoire de l'humanité".
(P727-6. La réaction.–732)
L'OEA suit les Etats Unis et Stevenson§ fait un discours aux Nations Unies, la plupart des pays soutiennent les Etats Unis ou restent neutres, les Soviétiques font la sourde oreille, et les navires affluent vers Cuba.

(P733-XXXI. Le grand tournant. 1. L'attente.–737)

Les Russes sont surpris de la rapidité de réaction des USA, mais nient le fait qu'il y ait des missiles nucléaires, cependant les bateaux russes font demi-tour et Khrouchtchev propose des négociations.
(P737-2. Les lettres.–743)
L'armée US se prépare en Floride, alors qu'à Cuba on continu à construire les rampes de missiles avec le matériel déjà apporté. Alors que l'on est au bord de la guerre nucléaire, le vendredi 26 Octobre, par l'intermédiaire d'un journaliste de ABC et de l'ambassade russe, Kennedy reçoit une proposition de négociations de la part de Khrouchtchev. Mais le lendemain la radio de Moscou transmet une deuxième lettre plus menaçante, le comité de sécurité s'interroge alors qu'un U2 se fait descendre au-dessus de Cuba, et un deuxième qui s'est égaré au large de l'Alaska, se fait prendre en chasse par l'aviation soviétique. C'est alors que Bobby Kennedy§ à l'idée de répondre à la première lettre, en ignorant la deuxième, qui a dû être lue par le ministre de la défense, et sûrement avant la première. Kennedy répond donc en acceptant les négociations, et fait parvenir la lettre à Khrouchtchev par le même chemin que la première. Le dimanche 28 Octobre, Khrouchtchev répond acceptant d'enlever les missiles, si les Américains promettent de ne pas envahir Cuba, et proposant des discussions sur un désarmement nucléaire global.
(P743-3 L'élection.–745)
Le lendemain Kennedy fit une allocution télévisée non triomphale. Trois mois plus tard le chef d'état major de l'armée soviétique M V Zakharov fut muté à un poste subalterne. Cet épisode n'eut que peu d'effet sur les élections.
(P745-4. Désordre.–746)
L'accord signé eu des problèmes à se mettre en place, l'inspection de l'ONU fut remplacée par des survols de Cuba par des U2.
(P747-5. L'attaque contre Stevenson§.–749)
Puis la presse attaqua Stevenson§ sur son action à l'ONU, disant qu'il avait été trop modéré sur l'affaire des missiles. Kennedy du faire publier une lettre dans laquelle il disait toute l'estime qu'il porte à Adlaï Stevenson§.
(P749-6. Les suites.–752)
La crise des missiles relance la quête des USA pour récupérer les soldats de la brigade 2506 fait prisonnier après la baie des cochons. Castro avait proposé de les rendre contre une rançon, mais les républicains du congrès s'y étaient opposés. Robert Kennedy§ reprend l'affaire et négocie un échange contre des médicaments, les prisonniers reviennent à la Noël 62.

(P753-XXXII. Le "grand dessein" compromis. 1. La métamorphose de l'Europe occidentale.–755)

Kennedy avait une vision de l'avenir, les USA et l'Europe unis avec bonheur, dans la poursuite de leur expansion économique et de leur défense militaire. Mais alors qu'il triomphe de l'affaire des missiles, le 14 Janvier 1963 De Gaules annonce qu'il refuse l'entrée de la Grande Bretagne dans le marché commun, car il craint une domination américaine, et 'il refuse une politique nucléaire occidentale commune, il veut garder son indépendance. Après la deuxième guerre mondiale l'Europe est détruite, d'où le plan Marshall pour l'économie, et l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord pour la défense. En France Jean Monnet qui voyait l'unification de l'Europe comme une nécessité historique, fonda avec l'aide discrète des américains, en 1951, la Communauté du Charbon et de l'Acier, et en devint le premier président, voulant réaliser l'unité économique avant celle militaire il créa en 1955 le Comité pour les Etats Unis d'Europe avec la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, la Belgique, les Pays Bas et le Luxembourg. En 1957 ces pays signèrent le traité de Rome, organisant la CEE et le marché commun. En 1960, l'Europe ne dépendait pratiquement plus des Etats Unis sur le plan économique, elle avait grandi deux fois plus vite qu'eux, des relations nouvelles s'imposaient avec deux visions : les militaires avec l'OTAN qui voyaient une intégration, et les économistes qui voyaient séparés mais égaux.
(P755-2. Association.–758)
George Ball ex-associé de Monnet est sous-secrétaire d'état aux affaires économiques, son premier acte fut de ratifier la convention créant l'Organisation de Coopération et de Développement Economique. En Avril 1961, Harold Mc Millan annonce à Kennedy son intention de poser sa candidature pour entrer dans le marché commun, les Etats Unis le soutiennent. Au début 62 Kennedy demande au congrès des pouvoirs étendus, pour s'engager dans des négociations relatives aux tarifs douaniers avec un marché commun élargi, il l'obtient sans problèmes.
(P758-3. Interdépendance.–761)
Mc Namara§ pense que l'occident à besoin d'une centralisation nucléaire, opposé à l'indépendance française.
(P761-4. Riposte souple ou représailles nucléaires.–766)
En Mai 1961 Kennedy propose la création d'une force multilatérale (américanoeuropéenne), non nucléaire, dans le but de fournir une dissuasion graduée, mis à part l'Allemagne et la Belgique, cette idée ne plaît pas aux européens, qui voient là dedans une intervention accrue des USA dans la défense européenne. Kennedy est aussi contre les forces nucléaires indépendantes (française,…). Il ne lui restait plus qu'à espérer une union européenne rapide (Philadelphie 4 Juillet 1962).
(P766-5. Skybolt.–771)
En 1960 Les USA et la Grande Bretagne avaient conclu un accord, par lequel les Etats Unis fournissaient des missiles Skybolt (missiles balistiques nucléaires lancés par bombardier), en échange la Grande Bretagne ouvrait la base navale de Holy Loch aux sous-marins Polaris américains. Mais il apparut début 62 que des problèmes techniques empêchaient la finalisation des Skybolt, les Etats Unis espèrent que la Grande Bretagne prévenue, va demander le remplacement des Skybolt par des Polaris, alors qu'elle attend que les USA le lui demandent.
(P771-6. Nassau et la suite.–774)
Le problème se résolut début 63, à Nassau, Bahamas, mais compromit l'entrée de l'Angleterre dans l'Union Européenne.

(P775-XXXIII. Deux Europe : De Gaules et  Kennedy. 1. L'Europe de De Gaules.–779)

De Gaules fait une conférence de presse le 14 Janvier, où il déclare la guerre au "grand dessein". Kennedy surprit demande un rapport qui explique sa colère. De Gaules veut l'intégrité et l'indépendance de la France. Sa vision de l'Europe part de l'Oural suit le Rhin, les Alpes et les Pyrénées, mais ne comprend pas l'Angleterre, trop liée aux Etats Unis. Il espère en faire la troisième puissance, face à l'URSS et aux anglo-saxons.
(P779-2. La force multilatérale.–782)
Les Etats Unis insistent pour la création d'une force multilatérale, navires équipés de missiles nucléaires Polaris et composés d'équipages mixtes. Mais elle n'a pas un grand écho en Europe car le commandement resterait américain.
(P782-3. L'Italie.–787)
L'Italie dirigée par une coalition de centre gauche, chrétiens démocrates et sociaux-démocrates veut faire une ouverture à gauche, avec les socialistes de Pietro Nenni. Il s'est éloigné des communistes depuis l'intervention soviétique de 1956, en Hongrie, et la rupture est complète en 1960. Kennedy est d'accord car il pense qu'une politique plus sociale en Europe, peut couper l'herbe sous les pieds des communistes, mais le département d'état et les affaires étrangères ne veulent pas de cette ouverture à gauche. Finalement en Décembre 63 Nenni et son parti entre au gouvernement, et aux Etats Unis, Averell Harriman§ qui vient d'arriver au département d'état, à pu le faire changer d'avis. Et la gauche démocratique européenne apprécie Kennedy.
(P787-4. Le voyage en Europe.–793)
Le 23 Juin 1962 Kennedy part pour l'Allemagne, il va voir le mur de Berlin qui lui fait grande impression (Ich bin ein berliner.), puis en Irlande où il fut  très ému de retrouver la terre de ces ancêtres, en Angleterre, et enfin en Italie, partout il fut acclamé, car il donnait une image progressiste de l'Amérique.

(P794-XXXIV. En quête de paix. 1. Indices précurseurs de la détente.–798)

L'URSS de Khrouchtchev a changé avec la crise cubaine, l'évidence de la menace nucléaire, et la préférence pour la stabilité intérieure, plutôt que la révolution mondiale.
(P798-2. Retour à l'arrêt des essais nucléaires.–803)
Les errances se poursuivent sur l'arrêt des essais nucléaires, souterrains ou dans l'atmosphère, le nombre d'inspections 3-4 pour les Soviétiques, 7-8 pour les Américains. Finalement en Mai 62, les Etats Unis proposent d'envoyer des émissaires, anglais et américains, à Moscou, pour faire avancer le projet.
(P803-3. Le discours du 10 Juin.–806)
Kennedy doit faire un discours sur la paix et le désarmement à l'université américaine le 10 Juin 62. Ted Sorensen§ est chargé de le préparer avec Kaysen§, Rostow§ et Arthur M Schlesinger§ Jr, le 8 Juin Khrouchtchev répondit qu'il acceptait la visite d'émissaires américains.
(P806-4. Mission à Moscou.–812)
Une délégation menée par Averell Harriman§ comprenant des anglais parti pour Moscou, le 2 Juillet, Khrouchtchev fit un discours à Berlin où il applaudit le discours de Kennedy, et proposa un pacte de non-agression. Le 15 la délégation arrive à Moscou, les discussions son âpres, mais Harriman§ a déjà négocié avec les Russes. Considérant les inspections comme de l'espionnage, l'idée d'un arrêt total des essais est éliminée directement. Pour la non-agression Harriman§ promit d'en discuter avec les alliés. Un traité fut signé sur l'interdiction des essais dans l'atmosphère, de plus, les Etats Unis essayeraient de faire signer la France, et les Russes la Chine, avec qui les relations n'étaient pas parfaites. Khrouchtchev fit applaudir Harriman§ et promit d'en discuter avec ses alliés.
(P812-5. L'interdiction des essais au parlement.–815)
Kennedy réussit à convaincre le sénat, l'opinion publique et les chefs d'état major du bien fondé du traité. Les militaires y voient, par l'interdiction des essais dans l'atmosphère, un encouragement aux essais souterrains. Le 24 Septembre le sénat ratifie le traité.
(P815-6. Poursuite du voyage.–819)
De Gaules refuse de signer le traité, car il considère qu'il n'est avantageux, que pour les Russes et les Américains, qui possèdent un arsenal nucléaire suffisant, et veulent empêcher les autres pays de les rejoindre. La Chine non plus ne signe pas. Quant au pacte de non-agression il est rejeté car il n'apporte aucune sécurité.
(P820-7. La détente : possibilités et limites.–823)
Pour améliorer la détente plusieurs idées : coopération russoaméricaine pour aller sur la lune; installation du téléphone rouge; en Octobre, ajout au traité de l'interdiction de placer en orbite autour de la terre, tout objet porteur d'armes de destructions massives; autorisation de vente à l'Union Soviétique, des surplus de blé. Mais les deux pays restent fondamentalement opposés.

(P824-XXXV. La bataille pour l'égalité des droits. 1. Vers la lumière.–827)

Le noir aux Etats Unis est l'homme invisible. En 1909, création de l'Association nationale pour le progrès des gens de couleur, NAACP. La deuxième guerre mondiale, appelle les noirs américains à combattre l'idée d'une race supérieure, alors qu'ils sont considérés comme inférieurs dans leur propre pays. En 1954 la ségrégation est mise hors la loi dans les écoles, et en 1957 le congrès donne au ministère de la justice, les pleins pouvoirs pour imposer, la déségrégation scolaire et les droits civiques. Or en 1960, il n'y a que 0.16% d'étudiant noirs, dans les écoles des états de l'ancienne confédération. Boycottage des autobus par les noirs, au cours de l'hiver 56-57. Arrivée de Martin Luther King, qui prêche l'évangile de la non-violence. En Février 1960, au collège de Greensboro, en Caroline du Nord, quatre étudiants noirs inaugurent le sit-in à la cantine, où, on refuse de les servir.
(P828-2. Kennedy et les droits civiques.–831)
Kennedy, dès les années 30, avait participé au mouvement pour les droits civiques, et son aide pour faire libérer MLK de prison, lui avait voulu les voix des noirs pour l'élection. Mais une fois élu, il ne pouvait pas s'attaquer directement aux droits civiques, car cela aurait bloqué les autres avancées comme, les lois sur l'enseignement et le minimum vital, qui devraient profiter directement aux noirs.
(P831-3. La tactique de 1961.–836)
Kennedy fit nommer quelques noirs, aux postes importants de l'administration, mais occupé par tous les problèmes de l'année (baie des cochons, Laos, Berlin, reprise des essais nucléaires), il chargea son frère Robert§ de s'occuper du problème des droits civiques, avec deux axes, accès à l'éducation et droits civiques. Il se concentra sur le droit de vote car si les noirs votaient dans le Sud, les programmes politiques changeraient. Il persuada les organisations noires d'entreprendre une tournée, pour inscrire les noirs sur les listes électorales. Ces missionnaires rencontrèrent une forte opposition, obligeant même en Mai, l'envoi de 600 policiers fédéraux à Montgomery, pour les protéger. Bobby§ s'attaqua aussi aux lignes de bus, qui pratiquaient la ségrégation dans les bus, et dans les services étapes.
(P836-4. Rapport de la commission.–839)
Pour les états du Nord, il fallait s'attaquer au logement, mais globalement 61 n'apporta pas d'avancées majeures, car les lois ne passaient pas.
(P839-5. La bataille d'Oxford.–847)
Le 20 Janvier 1961, James Meredith, ancien combattant noir, fait une demande d'admission à l'Université du Mississippi, il est refusé, avec l'aide de la NAACP, il porte plainte devant le juge fédéral, sa plainte est rejetée. Il fait appel à la 5ème cour, qui lui donne raison en Juin 62, confirmé par la cour suprême. Le gouverneur du Mississippi, Ross Barnett, refuse la décision de justice, Robert Kennedy§ lui téléphone, pour lui dire qu'il n'a pas à s'opposer à une décision fédérale. Le 20 Septembre James Meredith accompagné de policiers fédéraux, se voit refuser son admission, les discussions s'enveniment. Bobby§ assigne en justice trois dirigeants de l'université pour injure au tribunal. Lorsque Meredith se représente à l'université, sous les injures de la foule, il est encore refusé. Puis JFK appelle Barnett pour savoir ses intentions, s'il compte encore s'opposer aux ordres de la cour? Peut-il maîtriser la population? Doit-on s'attendre à une bataille rangée? Meredith se rend à l'université accompagné de fédéraux, le soir, la foule menaçante se presse autour de l'université, injuriant et jetant différents objets durant une heure et demi, puis faisant mine de s'avancer, la police envoi les lacrymogènes, certaines personnes dans la foule ont des fusils, la bataille fait rage jusqu'à l'arrivée d'une unité de la garde nationale. Il y eut des centaines de blessés, en particulier dans les rangs des fédéraux, et deux morts, dont un journaliste français. Les troupes stationnèrent, sur le campus pendant des semaines, et les fédéraux, accompagnèrent Meredith pendant plusieurs mois. Il fut isolé pendant toute sa scolarité. Cette affaire eut un profond retentissement en Afrique, où Sekou Touré§ et Ben Bella refusèrent le ravitaillement des avions soviétiques, durant la crise des missiles trois semaines après.

(P848-XXXVI. La révolution noire. 1. Nouvelle orientation de la législation.–851)

Il n'y à pas eu beaucoup de progrès pour la condition des noirs en1962. La commission des droits civiques fait un rapport condamnant ce qui se passait au Mississippi, violences et intimidations des défenseurs des droits civiques au mépris de la loi fédérale.
(P851-2. Fédéralisme et liberté.–854)
Etat des lieux dans le Mississippi, difficulté d'intervenir contre le racisme quotidien ancré dans les mentalités, la police, la justice, les employeurs, l'école, le logement,… pas assez flagrant pour pouvoir intervenir au niveau fédéral.
(P854-3. La rage intérieure.–860)
Le mouvement noir se radicalise. En Avril 63 à Birmingham en Alabama les manifestations pacifiques se multiplient, interdites par le commissaire de police, Eugène Connor, qui envoie les chiens et multiplient les arrestations. Le samedi 4 Mai, les journaux publièrent la photo d'un chien se jetant sur une femme noire. Burke Marshall se rend sur place mais constate l'impasse, Mc Namara§ et Dillon§ discutent avec les chefs d'entreprises, Kennedy envoi les troupes fédérales en Alabama, Bob Kennedy§ reçoit une délégation de noirs, qui se solde par un échec.
(P860-4. Le président prend la tête du combat.–864)
Des manifestations ont lieu dans tous les états de l'ancienne confédération, 14 000 manifestants furent arrêtés au cours de l'été 63, les troupes fédérales doivent intervenir à l'Université d'Alabama, contre le gouverneur George Wallace qui refuse l'inscription d'étudiants noirs. Le 12 Juin Kennedy donne un discours télévisé dénonçant l'Amérique, qui se prétend terre de liberté, mais qui la refuse aux noirs. Le même soir Edgar Evers, directeur de la NAACP du Mississippi et son conseiller, sont tués à Jackson. Le 19 Juin le président envoi un projet de loi sur les droits civiques au Capitole. Il se met à dos une partie de son électorat, et les plus extrémistes des militants noirs.
(P865-5. Nous triompherons.–869)
Le 22 Juin, la veille de son départ en Europe Kennedy invita les militants des droits civiques, à une réunion (MLK, Philip Randolph, Whitney Young, Roy Wilkins, James farmer de CORE). Il se dit d'abord, que les droits civiques devaient se gagner au congrès, et pour cela il fallait éviter de donner du grain à moudre aux opposants, et en particulier remplacer la marche sur Washington, par un rassemblement au Mémorial Lincoln. Il eut lieu le 28 Août avec 250 000 personnes et dans la dignité, MLK y fit son discours "I had a dream".
(P869-6. La révolution.–873)
Le projet de loi prend forme, avec une commission pour l'égalité devant l'embauche, avec possibilités de recours juridique, le ministre de la justice avait qualité pour intervenir devant les tribunaux fédéraux, dans n'importe qu'elle affaire touchant aux droits civiques. La commission des lois l'approuva le 29 Octobre, et la renvoya devant la chambre le 20 Novembre, qui la vota en Janvier 1964. Cependant cette loi eut plus d'effets dans le Sud, où la séparation noirs/blancs est plus nette, mais dans le Nord la ségrégation est plus économique que raciale, entre les noirs éduqués et ceux des ghettos des grandes villes.

(P874-XXXVII. Automne 1963. 1. Tournée dans l'Ouest.–877)

Au début du mois d'Août 63 Jacqueline accoucha avant terme d'un garçon, Patrick Bouvier Kennedy qui mourut au bout de 39 heures. Avec le projet de loi sur les droits civiques, la côte de popularité de JFK avait baissé, en particulier dans le Sud, Barry Goldwater candidat républicain, multipliait les attaques. John Kennedy partit pour une tournée dans l'Ouest, dans onze états, dont huit l'avait mis en minorité en 1960. Ses discours portaient; sur la protection des richesses naturelles; sur l'interdiction des essais nucléaires et sur la paix dans le monde. L'accueil dans les différentes villes, était de plus en plus chaleureux.
(P877-2. L'impasse vietnamienne.–881)
En 1962 les rapports sur le Sud Viêt-nam, de l'ambassadeur Frederick Nolting, et du général Paul Harkins, étaient optimistes et soutenaient l'action de Diem§. Kennedy débordé de travail, avait laissé cette affaire à Mc Namara§. Mais les journalistes américains au Viêt-nam, donnaient une autre version des faits, décrivant, Diem§ comme un despote, et le harcèlement du peuple des campagnes. Début 63 les événements donnent raison aux journalistes. Le 2 Janvier à Ap Bac, à 75 Km de Saigon, les troupes du Viêt-cong, en infériorité numérique, réussissent à s'échapper en abattant cinq hélicoptères, et trois conseillers américains. Mais Hilsman et Edward Lansdale vétérans des guerres de Birmanie, Malaisie et Philippines soutiennent, que l'on n'applique pas la bonne méthode pour lutter contre la guérilla, et que le gouvernement légitime doit se faire le défenseur d'une cause sincère, qui présente pour le peuple plus d'attraits que le communisme.
(P881-3. Les bouddhistes.–885)
Un groupe de bouddhistes se rassembla à Hué, pour protester contre les ordres de Diem§, leur interdisant de déployer leur étendard, à l'occasion du 2587ème anniversaire de la naissance de Bouddha. Les troupes de Diem§ tirèrent sur la foule, laissant un amas de cadavres et de blessés. Diem§ n'exprimant aucun regret, des bonzes bouddhistes s'arrosent de pétrole, et se suicide par le feu, les étudiants se joignent au mouvement de protestation. A Washington on se rend compte de la folie du gouvernement de Diem§. Nolting est remplacé à l'ambassade, par Henry Cabot Lodge, officier de liaison avec l'armée française durant la seconde guerre mondiale, républicain, et opposé à Kennedy dans plusieurs élections.
(P885-4. Le bruit de la révolte.–889)
Avant l'arrivée de Lodge, Diem§ fait détruire des pagodes, certains généraux et membres du gouvernement, désavouent Diem§ qui fait emprisonner des étudiants. A Washington, les rapports sont contradictoires et on ne sait plus quoi penser.
(P889-5. La chute de Diem§.–892)
Lodge à un mauvais contact avec Diem§ et Nhu, il conseille d'augmenter la pression, et de supprimer l'aide américaine, car la situation empire. Le 1er Novembre 1963 l'armée se soulève, Diem§ et Nhu sont assassinés.
(P892-6. Troubles dans l'hémisphère.–896)
L'influence de Castro sur l'Amérique latine a diminué, de par son refus de l'alliance pour le progrès, et la crise des missiles l'avait fait apparaître comme le jouet des soviétiques. Kennedy refusait d'aider Cuba tant qu'il ne se séparerait pas de l'influence soviétique, et qu'il ne signerait pas le traité d'interdiction des expériences atomiques. Pour le reste, l'alliance pour le progrès n'ayant pas portée tous ses fruits, on créa en Novembre 63 le Comité interaméricain de l'alliance pour le progrès. Le 25 Septembre 1963, les militaires de la République Dominicaine renverse Juan Bosch, pour Duvalier, une semaine plus tard, un coup d'état militaire au Honduras, renverse Ramon Villeda Morales, Kennedy rappelle les ambassadeurs. Mais la plupart des pays d'Amérique latine avaient atteint les objectifs fixés à Punta del Este. Kennedy veut créer un sous-secrétariat d'état chargé des affaires interaméricaines.
(P896-7. Révolution dans la politique fiscale.–902)
A partir de l'automne 62, l'administration est pour l'acceptation délibérée de déficits budgétaires. Kennedy était pour diminuer les impôts, sans trop diminuer les dépenses gouvernementales, tant que le chômage resterait élevé. Les opposants trouvaient aberrant de ne pas diminuer le déficit public. Certaines fortunes des Etats Unis ne payaient pratiquement pas d'impôts. Certaines régions (ex-houillères, …) se trouvant dans la misère économique, pas d'éducation…, on créa des organismes gouvernementaux chargés de trouver des solutions avec la population. A part le comité pour la délinquance juvénile (à Harlem, …) cela n'eut pas beaucoup d'effets.
(P902-8. Guerre à la pauvreté.–907)
Il existe une misère inhérente aux USA, Roosevelt§ lors de son discours inaugural déclarait qu'il y avait un tiers de la population mal logé, mal nourri, mal vêtu, …, mais la crise, puis la guerre, mirent le problème de coté. En 1949, création du sous-comité consacré aux familles économiquement faibles, qui démontra la persistance de la misère. En Janvier 56 Averell Harriman§ remis un rapport, où il considérait la misère distincte du chômage. En 1962 Michael Harrington publie "The other America", qui donne un visage au rapport de Harriman§. En 63, Kennedy décide d'accompagner la réduction d'impôts, d'un programme contre le paupérisme. En Novembre 63, il dit à Heller§ que dans son message sur "l'état de l'union" de 1964, il déclencherait la guerre à la misère. Sa politique avait permis, la plus longue période de croissance économique en temps de paix. La production nationale brute augmentait de 5.6% l'an, les salaires n'avaient jamais été aussi haut et n'augmentaient pas plus vite que la productivité, et les déficits de l'administration commençaient à stagner (3,9 milliards en 1961; 6,4 en 1962; et 6,3 en 1963). On avait les moyens de s'attaquer à la misère.
(P907-9. Le familier de la nuit.–911)
Fin Octobre, le président fit un discours à l'Hamherst College, sur la poésie et le pouvoir. 63 avait été une bonne année, et il voyait venir 64 avec plaisir : la promulgation des droits civiques; réduction des impôts; lutte contre la misère; les lois sur l'éducation et la sécurité sociale; poursuite de la paix. Au-delà du pacte d'interdiction des essais nucléaires; le progrès de "l'Alliance pour le progrès"; une visite à De Gaules en Février; un voyage avec Jacqueline en Extrême Orient. Rusk§ devait quitter le département d'état, et être remplacé peut-être par Mc Namara§. Il y aurait peut-être une visite en Union Soviétique, si les relations s'amélioraient. Et les élections présidentielles à l'automne qu'il pensait gagner aisément, et il pourrait lors de son deuxième mandat, s'occuper des graines qu'il avait plantées pendant le premier. Lyndon Johnson§ se lassait un peu de son poste de vice-président, Kennedy se tourna vers lui, dans son état le Texas, les démocrates étaient divisés. En se rendant lui-même au Texas pour démarrer la campagne présidentielle, il pensait pouvoir apaiser les luttes intestines. Le 21 Novembre, il s'envole avec Jackie pour le Texas, avec des arrêts prévus à San-Antonio, Houston, Dallas et Austin.
(P911-10. Dallas.–917)
Quatre semaines auparavant, Adlaï Stevenson§ s'était rendu à Dallas pour une réunion, à l'occasion de la journée des Nations Unies. L'extrême droite tint une contre-réunion et vint perturber celle de Stevenson§ en le huant et lui crachant au visage. Jusqu'en 1940, Dallas était une petite ville, puis la découverte d'un gisement de pétrole fait doubler sa population en vingt ans et en fait une ville prospère. Mais le Texas, est l'état où le pourcentage d'homicide est le plus élevé. A Dallas certaines années, on tut plus que dans toute l'Angleterre. Au début de l'après-midi du jeudi21, il s'arrêta à San Antonio, puis à Houston ou l'accueil était moins farouche qu'on aurait pu s'y attendre. Le soir il coucha à Fort Worth. Le lendemain vendredi 22 Novembre, le Dallas Morning News était très virulent vis à vis de Kennedy, le traitant de pro communiste, malgré la tension, John et Jacqueline prennent la décapotable depuis l'aéroport, la foule s'épaissit, et devient de plus en plus enthousiaste, à mesure que l'on s'approche du centre ville. La voiture tourne dans Elm Street, passe à coté du dépôt de livre de la Texas School. Des coups de feu se détachent nettement sur le bruit du moteur, John Fitzgerald Kennedy s'écroule mort.
(P917-11. Les tambours de Washington.–922)
Schlesinger§ était en train de boire un verre avec Galbraith§ lorsqu'il apprit la nouvelle. L'avion arriva à la base d'andrews, accueillit par Mc Namara§, Harriman§, Schlesinger§,…, puis on emmena le cercueil à l'hôpital. Il y eut une messe le lundi matin, à la cathédrale St Andrews, et il fut inhumé au cimetière d'Arlington. Mis à part au Texas, le monde entier pleura John Fitzgerald Kennedy, en particulier en Afrique. Partout dans le monde, il y eut des manifestations de tristesse et de condoléances.

(P925- Annexes.–942)

(P925- Le président.–927)
L'élection.
Le président détient le pouvoir exécutif, élu pour quatre ans rééligible une fois, le mardi qui suit le premier lundi de Novembre, par les grands électeurs de chaque état (chaque état vote pour un seul candidat).
Les candidats des deux grands partis (républicains, démocrates), sont élus au cours d'une convention, qui siège en Juin-Juillet, dans une grande ville du pays.
Chaque état envoie ses délégués à la convention, parfois élus par les membres du parti, parfois désignés par le comité exécutif du parti de l'état qui élit le candidat à la majorité.
Le président entre en fonction le 6 Janvier, son rival, par usage, prend la direction du parti battu, durant le mandat présidentiel.
Les pouvoirs présidentiels.
1- Exécution des lois.
2- Nomination de fonctionnaires.
3- Direction de l'administration.
4- Décrets de grâce et d'amnistie.
5- Conduite de la politique étrangère, après avis du sénat.
            Contrôle du congrès
1- Ajourner les chambres.
2- Prolonger la durée des sessions.
3- Adresser des messages.
4- Opposer son veto aux projets de loi et résolutions du congrès (Possibilité de contrer, s'il y a une majorité de deux tiers par état).
Pouvoir du congrès.
1- Contrôle des dépenses.
2- Accord du sénat, pour les postes supérieurs de l'administration, pour la ratification des traités, pour entreprendre une guerre.
(P928-Le gouvernement fédéral.–931)
Neuf départements qui possèdent plusieurs commissions
1- Département d'état : Ministère des affaires étrangères, intermédiaire entre le président et le congrès, intermédiaire entre le président et les 50 états, conservation des archives, publication des lois.
2- Département du trésor : Ministère des finances, dirige une infinité d'organismes des gardes côtes jusqu'aux services secrets, bureau des narcotiques, banques et entreprises publiques.
3- Département de la défense.
4- Département de la justice (Attorney général) : Administration judiciaire et pénitentiaire, police fédérale (FBI).
5- Département des postes.
6- Département de l'intérieur : Conservateur des richesses nationales (terre, mines, irrigation), administrateur de différents organismes (chasse, pêche, parcs nationaux, …).
7- Département de l'agriculture.
8- Département du travail.
9- Département du commerce : S'occupe aussi des transports.
10- Département de la santé, de l'éducation et du bien-être.
(P932-Le pouvoir législatif.–934)
Le congrès est composé :
- Du sénat, dirigé par le vice-président, avec deux sénateurs par états élus pour 6 ans (remplacés par tiers tous les deux ans).
- De la chambre des représentants, députés (un député pour 300 000 citoyens, élu pour deux ans).
(P935-Le pouvoir judiciaire.–936)
Tribunaux fédéraux et tribunaux d'états
- La cour suprême fédérale, vérifie la constitutionnalité des lois, juge les litiges mettant en cause un ambassadeur, un état ou un ministre, et juridiction d'appel en dernier recours.
- Tribunaux d'états, indépendants, composés des tribunaux de paix (civil et criminel), des tribunaux de comté (criminel et civil), des cours d'appel et des cours suprêmes.
(P937-Le gouvernement des états.–937)
Le pouvoir législatif est confié au sénat et aux chambres des représentants de chaque état. Le pouvoir exécutif est détenu par le gouverneur.
(P939-La constitution.–940)
Déclaration d'indépendance le 4 Juillet 1776.
1er amendements 1791 : liberté de parole et de religion, 2ème amendement 1791 : milices et port d'armes, 18ème amendement sur la prohibition établie le 16 Janvier 1920, et arrêtée par le 21ème amendement le 5 Décembre 1933.

Who's who.


Conrad Adenauer : Chancelier d'Allemagne de l'Ouest.
José Orlich Balmarich : Président du Costa Rica.
Hastings Banda : Président du Nyassaland.
Douglas Battle : Gouverneur de Virginie.
David Bell§ : Harvard, professeur d'économie, a dirigé la mission Ford au Pakistan, ministre du budget puis directeur de l'AID sous Kennedy.
Ahmed Ben Bella : Président algérien après l'indépendance.
Bétancourt : Président du Venezuela.
Houphouët Boigny : Président de la Cote d’Ivoire.
Juan Bosh : Dictateur de St Domingue.
Chester Bowles§ : Fondation Rockfeller, sous-secrétaire aux affaires étrangères,  puis ambassadeur en Inde sous Kennedy.
Willy Brandt : maire de Berlin Ouest.
Mc Georges Bundy§ : Harvard, chargés des questions de sécurité nationale à la Maison Blanche.
Burnham : Président noir de la Guyane anglaise.
Paul Butler : Président du comité national démocrate.
Alberto Lleras Camargo : Président de la Bolivie.
Diem§ : Président du Sud Viêt-nam, assassiné le 1er Novembre 1963.
Dillon§ : Républicain, ex ambassadeur en France, ministre des finances sous Kennedy.
 Paul Douglas : Sénateur démocrate de l'Illinois.
Allen Dulles§ : Directeur de la CIA jusqu'en Septembre 1961.
Duvalier : Dictateur de St Domingue, remplaçant de Bosh, le 25 Septembre 1963.
Eisenhower§ : Président républicain sortant en 61.
Edgar Evers : Directeur de la NAACP du Mississippi, assassiné avec son conseiller le soir du 12 Juin 1963 à Jackson.
Myer Feldman§ : conseiller de Kennedy, il lui prépare ses discours.
Thomas Fineletter : Secrétaire à l'aviation sous Truman.
Jim Finnegan : Organisateur de la campagne de Stevenson§ en 56.
John Fox : journaliste du Boston Post.
Orville Freeman§ : Sénateur du Minnesota, ministre de l'agriculture sous Kennedy.
John Kenneth Galbraith§ : Economiste de Harvard, ambassadeur en Inde sous Kennedy.
Richard Goodwin§ : conseiller de Kennedy, auteur de ses discours.
Kermit Gordon§: économiste ayant travaillé pour les services secrets.
Albert Gore : Du Tennessee.
Averell Harriman§ : ambassadeur itinérant du département d’état.
Seymour Harris : économiste de Harvard.
Walter Heller§ : Université du Minnesota, banquier, au conseil économique sous Kennedy.
Jimmy Hoffa : Syndicat des camionneurs.
Edgar J Hoover : FBI.
Humbert Humphrey§ : Sénateur du Minnesota, en course contre Kennedy comme candidat démocrate.
Jacob Javits : Républicain de New York.
Lyndon Johnson§ : Du Texas, leader de la majorité au sénat et vice-président de Kennedy.
Carl Kaysen§ : cambridge, Pentagone, conseiller pour l'armement.
Robert Kennedy§ : Frère cadet du président, a travaillé à la commission antiracket, puis ministre de la justice sous Kennedy.
Kong Le§ : jeune capitaine parachutiste, laotien et indépendantiste.
Henry Cabot Lodge : Officier de liaison avec l'armée française durant la seconde guerre mondiale, républicain et opposé à Kennedy dans plusieurs élections, remplaçant de Notling à l'ambassade de Saigon.
Eugene Mc Carthy : Sénateur du Wisconsin.
William Mc Cormack Blair : Avocat de Stevenson§.
James Mc Gregor Burns : Spécialiste de science politique.
Harold Mc Millan : Premier ministre britannique.
Robert Mc Namara§ : Harvard, Michigan, Université de Californie, lieutenant colonel d'aviation pendant la deuxième guerre puis travail chez Ford, Militant des droits civiques.
André Malraux : Homme politique français, ami de JFK et Jacqueline.
Newton Nimoy : Avocat de Stevenson§.
Nixon§ : Candidat républicains en 1960.
NKrumah : Président du Ghana.
Frederick Nolting : ambassadeur au Sud Viêt-nam.
Phoumi Nosavan§ : Laotien, soutenu par la CIA.
Julius Nyerere : Président du Tanganyika.
Borg Oliver : Président de Malte.
Souvanna Phouma§ : Prince Laotien neutraliste.
Janio Quadros : Président du Brésil.
Ramfis : fils de Trujillo, dictateur de St Domingue.
Sam Rayburn§ : Président de la chambre des représentants, grand ami de Lyndon Johnson.
Walter Reuther§ : Syndicat de l'automobile.
Abraham Ribicoff§ : Gouverneur du Connecticut, ministre de la santé, éducation, bien-être.
Franklin Delano Roosevelt§ : Président démocrates des Etats Unis de 33 à 44 (durant la seconde guerre mondiale), auteur du New Deal, mort en 45.
Walt Rostow§ : chargés sous Kennedy des questions de sécurité nationale à la Maison Blanche, puis des questions politiques au département d'état.
Dean Rusk§ : Professeur de science politique, armée de terre en extrême orient, département d'état et fondation Rockfeller.
Phoui Sananikoune§ : Laotien, soutenu par le département d’état.
Arthur M Schlesinger§ : auteur du livre, conseiller de Kennedy.
John Sherman Cooper : Républicain du Kentucky.
Theodore Sorensen§ : Etude à Harvard, professeur à l'Université du Nebraska, adjoint de Kennedy en 53, puis conseiller particulier à la Maison Blanche, et auteur de ses discours
Souphanouvong§ : Prince Laotien allié de Ho Chi-Minh et fondateur du Pathet Lao.
Adlaï Stevenson§ : Minnesota, candidat démocrate en 56, ambassadeur aux Nations Unies sous Kennedy.
Stuart Symington : Missouri, candidat démocrate pour les élection de 1960.
Sekou Touré§ : Président de la Guinée.
Trujillo : dictateur de St Domingue.




§ Arthur M Schlesinger : Auteur du livre, conseiller de Kennedy.
§ Lyndon Johnson : Du Texas, leader de la majorité au sénat et vice-président de Kennedy.
§ Eisenhower : Président républicain sortant en 61.
§ Humbert Humphrey : Sénateur du Minnesota, en course contre Kennedy comme candidat démocrate.
§ Adlaï Stevenson : Minnesota, candidat démocrate en 56, ambassadeur aux Nations Unies sous Kennedy.
§ Orville Freeman : Sénateur du Minnesota, ministre de l'agriculture sous Kennedy.
§ Sam Rayburn : Président de la chambre des représentants, grand ami de Lyndon Johnson.
§ Walter Reuther : Syndicat de l'automobile.
§ Nixon : Candidat républicains en 1960.
§ Theodore Sorensen : Etude à Harvard, professeur à l'Université du Nebraska, adjoint de Kennedy en 53, puis conseiller particulier à la Maison Blanche, et auteur de ses discours
§ Richard Goodwin : Conseiller de Kennedy, auteur de ses discours.
§ Myer Feldman : Conseiller de Kennedy, il lui prépare ses discours.
§ Robert Kennedy : Frère cadet du président, a travaillé à la commission antiracket, puis ministre de la justice sous Kennedy.
§ Franklin Delano Roosevelt : Président démocrates des Etats Unis de 33 à 44 (durant la seconde guerre mondiale), auteur du New Deal, mort en 45.
§ Allen Dulles : Directeur de la CIA jusqu'en Septembre 1961.
§ Abraham Ribicoff : Gouverneur du Connecticut, ministre de la santé, éducation, bien-être.
§ Robert Mc Namara : Harvard, Michigan, Université de Californie, lieutenant colonel d'aviation pendant la deuxième guerre puis travail chez Ford, Militant des droits civiques.
§ Douglas Dillon : Républicain, ex ambassadeur en France, ministre des finances sous Kennedy.
§ David Bell : Harvard, professeur d'économie, a dirigé la mission Ford au Pakistan, ministre du budget puis directeur de l'AID sous Kennedy.
§ Walter Heller : Université du Minnesota, banquier, au conseil économique sous Kennedy.
§ Kermit Gordon : économiste ayant travaillé pour les services secrets.
§ Dean Rusk : Professeur de science politique, armée de terre en Extrême Orient, département d'état et fondation Rockfeller.
§ Chester Bowles : Fondation Rockfeller, sous-secrétaire aux affaires étrangères,  puis ambassadeur en Inde sous Kennedy.
§ Averell Harriman : Ambassadeur itinérant du département d’état.
§ Mc Georges Bundy : Harvard, chargés des questions de sécurité nationale à la Maison Blanche.
§ Walt Rostow : Chargés sous Kennedy des questions de sécurité nationale à la Maison Blanche, puis des questions politiques au département d'état.
§ Carl Kaysen : Cambridge, Pentagone, conseiller pour l'armement.
§ Souphanouvong : Prince laotien allié de Ho Chi-Minh et fondateur du Pathet Lao.
§ Souvanna Phouma : Prince laotien neutraliste.
§ Phoui Sananikoune : Laotien, soutenu par le département d’état.
§ Phoumi Nosavan : Laotien, soutenu par la CIA.
§ Kong Le :  Jeune capitaine parachutiste, laotien et indépendantiste.
§ John Kenneth Galbraith : Economiste de Harvard, ambassadeur en Inde sous Kennedy.
§ Diem : Président du Sud Viêt-nam, assassiné le 1er Novembre 1963.
§ Sekou Touré : Président de la Guinée.