Njeddo Dewal, mère de la calamite

Contes initiatiques Peuls
Amadou HAMPÂTE BÂ
Éditions Stock Pocket

Njeddo Dewal, mère de la calamite.


(p9-17) : Introduction.

(p19-21) : Généalogie mythique de Njeddo Dewal d'après la cosmogonie du Mandé.
Guéno, le vide vivant --> Lewrou, la nuit, la lune + Nâ'ngué, le jour, le soleil --> Doumounna, le Temps temporel divin.
Guéno --> Botchio'ndé, l'Œuf merveilleux avec les neufs états fondamentaux de l'existence. Doumounna le couve, il en sort vingt êtres fabuleux, en mélangeant un bout des vingt êtres il en sort Neddo, l'Homme primordial --> Kîkala, le premier homme terrestre et Nâgara son épouse --> Habana-Koel, "Chacun pour soi" --> Tcheli, "Fourche de la route" --> Gorko-mawdo, "le Vieil Homme", le bien + Dewel-Nayewel, "Petite Vieille chenue", le mal.
Le bien --> Neddo-mawdo, "l'Homme digne de considération" --> Grande Audition + Grande Vision + Grand Parler + Grand Agir.
Petite Vielle chenue --> Misère + Mauvais sort + Animosité + Détestable.

(p23-25) : Njeddo Dewal, mère de la calamité.
Il va nous raconter le conte que le crâne a raconté à Bouytôring et son fils Héllêrè.

Au pays de Heli et Yoyo.
(p 27-34) : Le paradis perdu.
Description du pays de Heli et Yoyo (Éden).
(p34-39) : Naissance de Njeddo Dewal.
Les hommes se comportent mal, alors Guéno crée Njeddo Dewal, elle rencontre Dandi qui lui fait sept filles.
(p39-44) : Le début des malheurs.
Les calamités commencent à s'abattre sur le pays.
(p44-49) : La cité mystérieuse de Wéli-wéli.
Njeddo Dewal construit la ville de Wéli-wéli. Elle y met ses filles qui attirent les hommes et les vident de leur sang pour nourrir leur mère qui provoque d'autres calamités.

La grande Quête de Bâ-Wâm'ndé l'homme de bien.
(p51-58) : Un rêve annonciateur.
Welôré fait un songe, son mari Bâ-Wâm'ndé, un homme bon va voir le devin Aga-Nouttiôrou qui lui prédit qu'elle va avoir sept garçons et une fille, qui elle-même aura un fils qui luttera contre Njeddo Dewal. Pour que cela arrive, il faut donner un mouton vairon à un sourd-muet-borgne. Il trouve le mouton et Abdou le frère de Siré qui est retenu à Wéli-wéli.
(p58-80) : En route pour Wéli-wéli.
En route pour Wéli-wéli Bâ-Wâm'ndé rencontre des animaux qui lui offre des talismans pour ses actions passées envers eux : des sauterelles, des tortues, des chiens, des crapauds, un porc-épic, un hippopotame, des araignées. Il traverse un orage, un désert de sables mouvants, un fleuve et passe à travers une montagne. Il a reçu le crâne d'un ancêtre qui le conseille dans sa quête.
(p80-88) : Où Bâ-Wâm'ndé atteint son but.
Bâ-Wâm'ndé est à Wéli-wéli, sur la place du marché, il n'y a pas d'hommes mais des animaux affairés. Il va voir l'âne forgeron qui pète et l'envoi lui et son mouton sur un tas de piments, ça le pique et le mouton s'enfuit. Il le retrouve devant la porte d'un vestibule, il y a un être végétal-animal-humain. Le mouton ouvre la porte, ils se retrouvent près d'une termitière, la reine mange le mouton et le roi. La termitière s'effondre découvrant Siré enchaîné. Bâ-Wâm'ndé en touchant le ventre de la reine, le libère de ses chaînes et de ses infirmités, maléfices de Njeddo Dewal.
(p88-120) : Nouvelle étape vers l'inconnu.
Bâ-Wâm'ndé s'enfuit sur le dos d'un boa volant. Siré ressuscite le mouton Kobbou qui devient aussi grand qu'un cheval et il part à la suite de Bâ-Wâm'ndé. Njeddo Dewal se lance à leur poursuite sur un aigle géant, elle détruit le boa et Bâ-Wâm'ndé continu sa route avec Siré sur Kobbou. Ils arrivent devant une immense montagne, un passage s'ouvre, mais Njeddo Dewal l'enflamme, les trois compagnons empruntent le passage dans le ventre d'un gecko géant, il se referme une fois qu'ils sont de l'autre coté. Ils traversent une mer déchaînée sur le dos d'une tortue, une fois sur l'île ils vont se mettre sous la protection de la Reine scorpion. Ils sont ensuite avalés par un palmier qui se transforme en ver géant, il les chie sous terre et là ils rencontrent un fourmilier qui creuse une galerie jusqu'à l'endroit où se trouve la gourde métallique de Njeddo. Elle a franchi la montagne sur le dos de son aigle et arrivée dans l'île ne trouve aucune traces de ses ennemis.
(p120-127) : Un allié de taille.
Des bousiers arrivent et roulent la gourde jusqu'à la demeure de la Reine scorpion, Kobbou s'éloigne de sept coudées et alors des rayons sortent de ses yeux et font s'ouvrir la gourde libérant un esprit enfermé dans un sac en peau de chat noir. L'ayant laissé reposé dans une boisson toute la nuit, il est au petit matin transformé en boa, le dieu Koumbasâra. Il regarde le mouton et se transforme en aigle et ramène les trois compagnons au village de Bâ-Wâm'ndé. Njeddo de colère détruit l'île et retourne à Wéli-wéli.

Bâgoumâwel l'enfant prédestiné.
(p128-130) : Le sacrifice de Kobbou.
Bâ-Wâm'ndé demande au crâne ce qu'il doit faire pour se protéger de Njeddo. Il doit sacrifier Kobbou.
(p131-134) : Où l'on retrouve Wéli-wéli.
Njeddo reprend ses activités à Wéli-wéli. Bâ-Wâm'ndé a sept fils et une fille. Les garçons entendent parler de sept princesses à épouser (les filles de Njeddo) et ils partent pour Wéli-wéli laissant leur sœur enceinte.
(p134-136) : Une naissance miraculeuse.
Wâm'ndé pleure pour ses frères, c'est alors qu'elle entend la voix de son enfant dans son ventre qui lui demande de l'accoucher maintenant pour qu'il aille sauver ses oncles. Il s'accouche tout seul et prend le nom de Bâgoumâwel, Gaël-Wâlo (jeune taurillon des zones inondées) et part chercher ses oncles.
(p136-149) : Le voyage des sept frères et de leur étrange neveu.
Quand il arrive près de ses oncles, il a l'apparence d'un enfant de sept ans, ils ne le reconnaissent pas et le chasse. Il revient voir les sept frères tour à tour sous l'apparence d'un vêtement et dès qu'il se fait connaître, les frères le jettent le prenant pour un diablotin. Néanmoins il intervient chaque fois pour les aider, les nourrir, les protéger d'un essaim d'abeilles. À la fin, ils finissent par l'accepter et il révèle sa mission qui est de détruire Njeddo.
(p149-186) : Dans l'antre de la sorcière.
Ils rentrent dans Wéli-wéli, dans la journée les sept frères badinent avec les princesses. Le soir, avant de s'unir, elles leurs appliquent les ventouses, mais Bâgoumâwel qui est dans la chambre de Njeddo Dewal l'empêche de leur sucer le sang en lui demandant une chose impossible comme remplir un verre d'eau avec une épuisette. Il en est ainsi six jours durant, le septième, les frères endorment les princesses, échangent leurs vêtements et leur chevelure et leur appliquent les ventouses. Njeddo boit le sang de ses filles et va leur couper la tête avant de s'endormir. Bâgoumâwel et ses oncles s'enfuient. À son réveil Njeddo s'aperçoit de sa méprise et un rêve prémonitoire sur la tombe de Kîkala lui révèle que Bâgoumâwel est Gaël-Wâlo, né pour la détruire. Wéli-wéli laisse place à un champ de ruine.
(p186-195) : Une expédition périlleuse.
Les oncles demandent à Bâgoumâwel de les amener faire un vol au-dessus de Wéli-wéli. Njeddo les voient, part les attaquer avec son aigle. Bâgoumâwel réplique et elle se retrouve confronté à un gouffre, un fleuve en furie, une montagne immense et une plaine en feu. De retour chez elle, elle demande à Guéno de la changer en une femme splendide.
(p195-200) : Une foire vraiment pas ordinaire.
À son réveil cela est fait, elle part à la foire de Heli en compagnie de sept belles courtisanes, elle s'installe en dehors de la ville et vend des choses somptueuses pour pas cher. Les oncles de Bâgoumâwel sont attirés par les femmes et les suivent pour aller les demander en mariage à leurs parents à la fin de la foire.
(p200-209) : Les sept cercueils de pierre.
Le convoi s'éloigne de la ville, les sept frères marchant devant suivi de Njeddo et du reste qui commence à disparaître ainsi que les chevaux. Njeddo enferme les frères dans des tombes de pierre. À Heli et Yoyo, un mois plus tard, Wâm'ndé demande à Bâgoumâwel de partir à la recherche de ses oncles. Il interroge le crâne sous le grand baobab, va récupérer une abeille dans la chambre de son grand-père, interroge la grenouille sacrée. L'abeille le mange et suivie de son essaim, part à la recherche des oncles. Les fleurs ayant renseignées l'abeille, elles arrivent là où sont détenus les oncles. Bâgoumâwel interroge le crâne, qui lui dit que pour détruire la pierre, il faut passer par le fer (suite des onze forces fondamentales : la pierre, le fer, le feu, l'eau, l'air, l'homme, l'ivresse, le sommeil, les soucis, la mort, la résurrection). Les cercueils sont détruit et bouchent la grotte où est cachée Njeddo, les oncles sont soignés par les plantes récupérées par les abeilles et ils rentrent à Heli et Yoyo.
(p209-216) : Un étalon de malheur.
Njeddo se transforme en un formidable étalon, elle va traîner dans la brousse de Heli et est récupérée par le roi. Pour les fêtes du nouvel an, le fils du roi le chevauche, mais il s'en va en le kidnappant. Après avoir consulté le crâne et interrogé les singes Bâgoumâwel découvre que le prince est retenu dans un sarcophage de pierre au fond d'un trou.
(p216-227) : Une lourde rançon.
Au bout d'une semaine Njeddo envoie un émissaire réclamer vingt jouvenceaux et Bâgoumâwel en échange du prince Sakkaï. Le roi refuse, mais le malheur se déversant sur le pays, Bâgoumâwel et vingt fils de notables vont se livrer. Plus tard, Hammadi l'aîné des oncles interroge le crâne, va voir la Reine araignée qui demande aux mouches de trouver Bâgoumâwel. Alors Hammadi appelle Koumbasâra qui en souvenir de sa libération par Bâ-Wâm'ndé part avec Goumbaw, le lion noir. Il emprisonne Njeddo avec un lasso magique et libère les otages. Bâgoumâwel laisse Njeddo en vie.
(p228-232) : L'avant-dernière flèche de Njeddo Dewal.
Njeddo creuse la terre jusqu'au jujubier ancestral, elle le tire sous la terre, et le remplace. Quand les enfants viennent jouer autour, elle s'envole les amenant avec elle. Bâgoumâwel consulte le crâne, se transforme en vent, et s'introduit dans la matrice de la vache Blanchette de Njeddo. Il naît sous la forme d'un magnifique taurillon que Njeddo adore, mais il s'échappe tout le temps et Njeddo envoie les enfants le récupérer. Une fois tous les enfants le poursuivent, alors, assez éloigné, il redevient lui-même et en suivant les fourmis ramènent les enfants à Heli.
(p232-239) : La dernière flèche.
Njeddo se dit qu'elle a mal fait, puis demeure prostrée et se transforme en vague qui déferle sur le pays de Heli et Yoyo. Wâm'ndé veut sauver le salpêtre qui cuit, c'est une recette de son père. Bâgoumâwel rentre dans la case à la place de sa mère, l'eau vient à la suite, il jette le salpêtre qui brûle et empoisonne Njeddo. Elle est morte, le pays est sauvé.

(p347-378) : Note annexes de Njeddo Dewal.


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